Les ménages algériens dépensent plus dans l'alimentation, à laquelle ils consacrent en moyenne 42% (1875,4 milliards de dinars) de leur budget. Les frais pour le logement et les charges viennent en seconde position avec 20,4%. Les Algériens consacrent pas moins de 12% de leur budget aux frais de transport et de communication et seulement 8% à l'habillement.Les dépenses des ménages algériens ont doublé durant la décennie 2000-2011. L'enquête de l'Office national des statistiques (ONS) sur les dépenses de consommation et le niveau de vie des ménages en 2011, dont les premiers résultats ont été publiés en novembre 2013, révèle que «pour un ménage qui a dépensé en moyenne 59 716 DA par mois en 2011, sa dépense moyenne en 2000 était de 27 793/mois». Elle précise également que les ménages citadins dépensent plus que ceux des localités rurales. Selon l'ONS, les habitants en milieu urbain, quel que soit le type de leur construction, dépensent mensuellement 62 215 DA en moyenne, alors que ceux du milieu rural ne déboursent que 54 334 DA. Par ailleurs, l'enquête explique que la dépense mensuelle moyenne des ménages croît avec le nombre d'occupés dans le ménage. Elle passe de 47 453 DA pour les ménages sans aucun occupé (sans salarié) à 75 783 DA quand le ménage compte trois salariés ou plus. L'enquête, qui a porté sur un échantillon de 12 150 ménages, note en outre que plus la taille du ménage est élevée, plus sa dépense est grande. Elle passe de 40 795 DA chez les ménages de 1 à 2 personnes à 78 101 DA dans les familles de 9 personnes et plus. Ce sont, par ailleurs, les habitants d'immeubles et de villas qui ont les plus grosses dépenses mensuelles : 65 000 DA en moyenne, soit plus de 19% que la moyenne nationale estimée à 59 716 DA. Les dépenses «les plus élevées» sont réalisées par la catégorie des ménages propriétaires de villas avec une moyenne mensuelle de 68 091 DA, suivie par celle des accédants à la propriété avec une moyenne mensuelle estimée à 67 234 DA au niveau national. La dépense alimentaire recule de 2,8% Les locataires, quant à eux, dépensent mensuellement en moyenne 49 000 DA, avec 50 173 DA pour les locataires chez le privé et 48 199 DA pour ceux qui louent chez le public, alors que ceux qui occupent des logements de fonction déboursent, quant à eux, 54 124 DA par mois, révèlent les résultats détaillés de l'enquête qui vient d'être publiée sur le site de l'ONS. Les Algériens logés dans des maisons traditionnelles dépensent mensuellement en moyenne 51 755 DA, alors que ceux qui habitent des constructions précaires leurs dépenses mensuelles baissent à 43 471 DA, relève la même enquête. La dépense la plus faible est enregistrée par la catégorie des ménages locataires chez le privé dans des maisons traditionnelles avec seulement 40 976 DA en moyenne, inférieure de 32% à la dépense mensuelle de l'ensemble des ménages. A noter que les premiers résultats de cette enquête (publiés en 2013) ont révélé que les dépenses des ménages algériens ont presque triplé durant la même période, en passant de 1531,4 milliards de dinars en 2000 à 4489,5 milliards de dinars en 2011. Si du fait de l'urbanisation croissante de la population, la part des dépenses en milieu urbain a augmenté de 6,1 points par rapport à l'an 2000, passant de 65% à 71,1%, il n'en demeure pas moins que le gros de cette dépense revient à l'alimentation. Les ménages algériens dépensent plus en effet dans l'alimentation, à laquelle ils consacrent en moyenne 42% (1875,4 milliards de dinars) de leur budget. Les frais pour le logement et les charges viennent en seconde position avec 20,4% de leurs dépenses. Les Algériens consacrent, par ailleurs, pas moins de 12% de leur budget aux frais de transport et de communication et seulement 8% à l'habillement. Cependant, selon la même enquête, la part de la dépense alimentaire a baissé de 2,8% durant la même période, alors que celle pour le logement et les charges a enregistré une forte hausse. Il faut rappeler que c'est durant la dernière décennie que des milliers d'Algériens ont bénéficié de logements de différents types et formules. Il est à noter que les ménages algériens consacrent de moins en moins de dépenses pour l'éducation de leurs enfants (de 3,9% en 2000 à 3,2% en 2011).