Les communes qui délivrent les agréments sont les premières responsables de cette situation, surtout qu'aucune mesure n'est imposée aux gérants pour le respect des conditions d'élimination des déchets polluants. Une session de formation sur la gestion des déchets solides et des établissements classés a été lancée par la direction de l'environnement au profit des communes. La vulgarisation de la loi 01/19 relative à la gestion, le contrôle et l'élimination des déchets à travers les actions menées et les projets inscrits ou à lancer, a été le premier point débattu. A travers ces actions, on prévoit la réalisation d'un centre de tri à Jijel et la réhabilitation des décharges sauvages. Une quarantaine de décharges sont recensées dans la wilaya de Jijel, où l'on signale la présence dans chaque commune, d'une manière anarchique, d'au moins un dépôt d'ordures. Le thème relatif aux établissements classés a été consacré au rôle des communes dans l'application des lois de protection de l'environnement. Ce volet concerne notamment l'activité des stations de lavage et de graissage, qui sont à l'origine, déplore-t-on, d'une pollution excessive du milieu. Autant dire que des responsables des APC ont dénoncé l'obstruction des réseaux d'assainissement par les déchets et les huiles usagées déversées par ces stations. Selon les propos recueillis, ces stations (pas toutes, dit-on) sont en général en infraction vis-à-vis de la loi sur l'environnement. Jugée polluante, leur activité est contraire aux lois en vigueur de protection de l'environnement. «Avant toute exploitation, les gérants de ces stations doivent avoir un accord pour se soumettre à la réglementation qui leur impose le respect des critères de protection de l'environnement», soutient-on. Si ces établissements sont en règle vis-à-vis de l'obtention du registre du commerce, le coté environnemental est négligé dans leur activité. L'absence de tout suivi de cette activité de la part des APC est à l'origine de cette situation paradoxale, selon certains spécialistes. Pourtant, il est strictement interdit de déverser les huiles et les graisses dans la nature. Sur le terrain, la réalité est toute autre, quand on sait que rares sont les gérants de ces stations qui récupèrent les déchets générés pour ne pas les laisser fare ailleurs. Des requêtes sont adressées quasi-quotidiennement aux communes et à la direction de l'environnement pour dénoncer cette pollution. Afin de mettre un terme à ces dépassements, des sorties sur terrain sont prévues pour contrôler l'activité des établissements classées. Avant toute exploitation, ces établissements sont soumis à une déclaration d'autorisation de la commune.