Il n'existe, aujourd'hui, dans la capitale aucun espace exclusivement destiné aux personnes âgées, à l'exception bien évidemment des maisons de retraite », assurent nos sources auprès de la wilaya d'Alger. Les mêmes sources assurent, à ce sujet, que la capitale algérienne ne répond pas aux normes en vigueur dans les grandes villes en matière de prise en charge des retraités et des personnes du 3e âge de façon plus large. Il faut signaler, dans ce contexte, que la capitale compte actuellement plus de 300 000 personnes âgées renforcées, chaque année, par plus de 7000 retraités. « Néanmoins, les statistiques démontrent que le nombre de la population de plus de 60 ans est en constante augmentation, en raison du phénomène de vieillissement de la population qui caractérise le pays de façon générale », affirment nos sources. En parlant de normes, justement, il est utile de noter que les villes modernes sont censées disposer de centres sociaux de 450 m2 chacun pour une région de 5000 habitants. Ces centres ont pour mission de prendre en charge les différents problèmes sociaux et sanitaires rencontrés par les personnes âgées. Par ailleurs, un foyer-restaurant de 1800 m2 et d'une capacité de 100 places environ doit être réalisé pour les localités de 35 000 habitants. Les communes de 50 000 habitants doivent également disposer de foyers dits « mixtes » accueillant à la fois des personnes âgées mais aussi des adultes plus jeunes, afin de créer une plateforme de dialogue et de discussion entre les générations. Ces foyers doivent être bâtis sur une superficie de 3500 m2, en moyenne. Les maisons de retraite, quant à elles, doivent avoir une capacité de 80 places et une superficie de 3500 m2 pour les régions comptant au moins, 25 000 habitants. L'objectif à travers la mise en place de ces structures, sans parler des jardins publics qui font cruellement défaut à la capitale, est d'impliquer de façon plus concrète les personnes âgées dans la vie sociale. Pour ce qui est d'Alger, les seules infrastructures réalisées au profit des personnes du 3e âge restent les maisons de retraite. Une formule, plus ou moins, acceptable de mettre ces personnes à l'écart. Notons, enfin, que certaines études ont démontré que le manque d'activité et la solitude sont des facteurs qui accélèrent la mortalité des personnes âgées quelques années seulement après la retraite.