La Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CLTD) officialisera, dimanche, sa plateforme politique. Un document sera soumis à débat lors de la conférence nationale pour la transition démocratique qui se tiendra début juin. «Nous avons certes fixé la date du 7 juin pour la tenue de la conférence nationale, seulement cette date peut subir des changements en raison du problème de location de la salle. Nous n'avons pas, pour l'heure, trouvé de salle qui réponde à nos besoins», expliquent les membres de la CLTD, qui se disent satisfaits de l'avancement des travaux pour la préparation de cette rencontre. Les partis politiques et personnalités nationales activant au sein de la coordination se sont réunis cette semaine et ont décidé de mettre au propre la plateforme politique. «Nous allons tenir une autre réunion technique pour apporter les dernières retouches à cette feuille de route qui sera fin prête et adoptée dimanche prochain», nous explique-t-on. La plateforme politique, selon nos informations, renferme les principes généraux qui composent un Etat de droit, la démocratie et les principes de base pour un Etat moderne. Le document traite aussi de la crise politique que traverse le pays et propose des solutions, comme il détaille les objectifs visés à travers l'instauration d'une transition démocratique, le dénominateur essentiel et l'âme de la conférence nationale politique. «Nous rendrons public le contenu de la plateforme après son adoption par les membres de la Coordination. Je peux juste confirmer que le document fait consensus puisque tous les acteurs ont approuvé l'ensemble des points», affirme un représentant de parti. La CLTD a également arrêté la liste des personnes (une centaine) invitées à cette conférence, dont Liamine Zeroual, Mouloud Hamrouche, Ali Benflis, Sid Ahmed Ghozali… «Nous allons envoyé des invitations aux partis politiques, personnalités nationales et représentants de la société civile qui partagent nos idéaux et notre combat pour une transition démocratique», expliquent les membres de la Coordination, précisant que l'invitation sera accompagnée de la plateforme pour que les concernés fassent des propositions. Pour l'heure, aucune des personnalités n'a confirmé sa participation à ce rendez-vous. A la question de savoir pourquoi tant d'hésitation et de méfiance à l'égard de la Coordination, ses animateurs ne trouvent pas d'explication plausible, d'autant qu'ils sont un groupe hétérogène où il n'y a pas de formation idéologique. «Nous sommes une coordination hétéroclite composée de diverses tendances, c'est-à-dire qu'il n'y a pas de dominance laïque ou islamiste. Cet obstacle est levé, mais cela n'empêche pas qu'il y a des réticences de part et d'autre», affirme un des membres de la Coordination.