Le chef-lieu communal est dépourvu d'infrastructures en mesure de répondre aux besoins des habitants. Pas moins d'une dizaine de villages ne sont pas encore raccordés au réseau d'assainissement. La commune d'Afir, localité située au nord-est du chef-lieu de la wilaya de Boumerdès, peine toujours à sortir du cercle du sous-développement. Cette municipalité qui dispose de 8 km de côtes, s'étend sur une superficie de 62 km2 et compte environ 16 000 âmes réparties sur 24 villages. Le chef-lieu communal n'est qu'une minuscule bourgade dépourvue d'infrastructures en mesure de répondre aux besoins de la population locale. Pas moins d'une dizaine de villages ne sont pas encore raccordés au réseau d'assainissement, dont Imchouka, Abada, Bhalil, Tomjaj, Ouled Oublihzem, Ighil N'Sqif, Fedjdane et Ioualouichèn. Les services de l'hydraulique y ont recensé plus de 1200 fosses septiques. Ce qui représente une véritable menace pour l'environnement et la santé des habitants. Les villageois sont durement pénalisés par ce problème à cause des eaux usées qui se déversent dans la nature dégageant des odeurs insupportables, notamment en été. «Notre commune n'a pas de ressources financières. Les responsables de la direction de l'hydraulique nous ont promis d'inscrire des projets pour raccorder les localités en question au réseau d'assainissement, mais nous n'avons rien vu venir», déplore le vice-P/APC, Hamadouche Hafid. Cette année, la localité a eu droit à 30 millions de dinars dans le cadre du plan communal de développement. Selon notre interlocuteur, cette somme a été consacrée au revêtement des pistes de Bhalil, Laâziv, Rebaâi et Aguil Leskif. Mais cela reste insuffisant car les habitants réclament à ce jour des solutions aux nombreux glissements de terrain qui se sont produits sur la RN24 et la RN71 et qui gênent énormément la circulation automobile. Les jeunes, eux, dénoncent les retards enregistrés pour trouver une solution au glissement de terrain survenu au stade du centre-ville, revêtu en gazon synthétique en 2011. «Son revêtement en tarton a coûté plus de 8 milliards de cts à l'Etat, mais une partie de la pelouse a été emportée suite à un mouvement de sol. Notre équipe de football reçoit les équipes adverses au stade de Taouarga», s'indigne un habitant, ajoutant que même les travaux de réalisation de la bibliothèque communale tardent à être achevés. Idem pour le centre sportif de proximité qui connait des retards considérables dans la réalisation. Les jeunes n'ont qu'une petite structure dépourvue des moindres commodités et où ils pratiquent le karaté et autres disciplines sportives. En matière de logement, M.Hamadouche affirme que «le projet des 50 logements sociaux devant être construits à Boumati est bloqué depuis plus de quatre ans pour des raisons que nous ignorons». Selon lui, la municipalité a bénéficié de 150 unités dans le cadre du programme de l'habitat rural, dont l'attribution des décisions aux bénéficiaires se fera incessamment. Le même responsable a précisé que la demande (800) dépasse de très loin l'offre (150). S'agissant du volet éducatif, il est utile de rappeler que les lycéens de la région partent à ce jour jusqu'à la commune voisine de Dellys pour suivre les cours. Le projet du lycée dont a bénéficié leur localité se fait toujours attendre et tout indique qu'il ne sera réceptionné en septembre prochain. Malgré les carences susmentionnées, certains citoyens de cette localité soulignent que «même s'il reste beaucoup à faire, le bilan des responsables locaux est globalement positif ».