Ils menacent de recourir à des actions de protestation si leurs problèmes ne sont pas pris en charge par les responsables concernés. Les grossistes exerçant dans le quartier Anar Amellal, à la périphérie de la ville de Tizi Ouzou, décident de s'organiser pour revendiquer leurs droits et améliorer leur situation professionnelle. Une réunion regroupant plus d'une quarantaine de personnes a eu lieu lundi dernier, à l'effet de mettre sur pied un cadre organisé pour cette catégorie de commerçants. «Nous voulons créer une structure légale pour défendre nos droits. Il faut savoir qu'on est en train de subir une situation très intenable dans l'exercice de notre travail», nous a expliqué l'un des initiateurs de cette réunion. Selon lui, les grossistes d'Anar Amal sont confrontés à d'énormes aléas comme le stationnement des camions de livraison, la cherté du loyer, dont le prix le moins cher frôle les 60 000 dinars par mois, avec payement de la totalité de la période du contrat. «Nous voulons que les pouvoirs publics fassent un geste à notre égard pour une aide salutaire afin d'alléger, un tant soit peu, nos souffrances», souligne le même grossiste qui ajoute qu'une fois la nouvelle structure est créée, ses membres vont taper à toutes les portes pour sensibiliser les responsables locaux, à tous les niveaux, afin de venir à bout de leur calvaire. «Malgré tous ces problèmes au quotidien, les contrôleurs des services de la DCP, direction de la concurrence et des prix, ne cessent d'imposer leur loi avec des amendes imaginaires, dont certaines dépassent 200 000 dinars», clame le même interlocuteur. Ce dernier ajoute que les grossistes du quartier Anar Amellal menacent de recourir à des actions de protestation si la situation demeure toujours en l'état. Il parle, en effet, d'une éventuelle grève illimite pour mettre la pression sur les responsables concernés à agir dans le sens à répondre aux doléances de ces commençants qui interpellent même le wali à trouver des solutions à leurs problèmes. «Si le wali de Tizi Ouzou reste sourd à nos doléances, nous allons saisir les hauts responsables du secteur du commerce. Aussi, nous allons arriver jusqu'à restituer les registres de commerce si toutes nos revendications ne sont prises sérieusement en charge», martèle notre interlocuteur. Outre les grossistes, les habitants du quartier d'Annar Amellal souffrent aussi d'autres problèmes comme l'éclairage public qui est défectueux et l'état de la route qui laisse vraiment à désirer. Le tronçon en question est très étroit et plein de nids-de-poule. La question du ramassage d'ordures pose également problème dans ce quartier de la périphérie de la capitale du Djurdjura puisqu'il on enregistre plusieurs décharges sauvages même à proximité des habitations et locaux de commerce. Cette situation laisse libre court à la prolifération de chiens errants qui constituent un danger permanant pour la santé du citoyen.