L'association des journalistes du Constantinois (AJC) "Sada el i'alamiyate" a été créée, lors d'une assemblée générale tenue mardi, à Constantine, en présence d'un grand nombre de femmes journalistes de la presse écrite et de l'audiovisuel. Initiée par un groupe de femmes journalistes de la presse écrite, les présentes à cette assemblée ont débattu et adopté les statuts de l'association avant d'élire la présidente et les membres du bureau ainsi que les responsables des commissions. L'idée de créer cette association est née d'une discussion entre femmes journalistes et la décision de se regrouper dans un cadre légal pour discuter du métier au féminin est venue par la suite, a indiqué à l'APS, Mme Ilham Tir, présidente de l'association. Créer un espace d'échange et de concertation, valoriser l'image des femmes journalistes, promouvoir son rôle dans la presse et œuvrer pour une présence significative des femmes dans les différents secteurs médiatiques, sont les grandes lignes que l'association se donne pour mission, a précisé la présidente. Renforcer les capacités des journalistes femmes en leur assurant des formations et en encourageant les jeunes à intégrer et à pratiquer la profession de journaliste, aussi bien dans le l'audiovisuel que dans la presse écrite, figurent également parmi les objectif de l'AJC, a encore souligné Mme Tir. La présidente de l'AJC a également précisé que l'association ambitionne, à moyen terme, de se fédérer avec des associations similaires dans l'Oranie et l'Algérois et de constituer "une force de proposition dans la promotion de métier du journaliste au féminin". L'idée d'une fédération de femmes journalistes discutée, il y a quelques mois entre consœurs de l'ouest, du centre et de l'est du pays commence "à prendre forme", a souligné Mme Tir faisant part de l'encouragement que l'idée a reçu de la part des figures emblématiques des médias dans le pays. A Constantine, le métier du journalisme se féminise de plus en plus, selon un état des lieux présenté dernièrement sur les femmes dans les médias dans la capitale de l'est. Sur les 50 quotidiens d'information édités, une centaine de femmes journalistes, exercent, aux côtés d'une vingtaine dans l'audiovisuel dont quatre chaines de télévision privées présentes dans la ville des ponts. Trois de ces femmes journalistes, selon le même document, occupent le poste de cheffes de bureau dont une cheffe de bureau régional.