À l'approche du mois sacré de Ramadhan, M'dina Djedida connaît actuellement une véritable ruée des ménagères sur les épices, appelées plus communément «ras el hanout». A la place du boulevard de Mascara ou à l'intérieur même du marché, ils sont nombreux à présenter et à proposer leurs produits où le poivre noir se confond aux autres épices pour constituer ce mélange indispensable pour la préparation de la soupe traditionnelle (hrira). Nos ménagères, fort nombreuses, et usant parfois du coude, n'hésitent pas à signifier à ces vendeurs le mélange de leurs choix ainsi que la quantité qui leur permettra de se suffire durant ce long mois de jeûne. 50 à 200 DA sont les sommes généralement demandées par ces cuisinières. «Je ne peux me passer de ras el hanout», nous confiera cette dame qui semblait maîtriser la meilleure formule pour constituer ce mélange censé donner un meilleur goût à sa soupe. Tel n'est pas le cas de ce seul homme, noyé au milieu de la gent féminine, laissait le libre choix au commerçant pour lui préparer le mélange que la maîtresse de maison lui avait commandé. Même scène, même engouement au boulevard de Mascara qui longe ce quartier populeux de M'dina Djedida. Là, en plus des épices, ce sont les ustensiles de cuisine qui ont la partie belle. En effet, casseroles, assiettes, marmites et autres s'arrachent, à la grande satisfaction des commerçants qui ont pris soin d'augmenter leur stock en prévision de ce rush habituel de ramadhan. «C'est une tradition. On doit renouveler, à l'approche de ce mois, nos ustensiles», nous confiera cette sexagénaire qui portait une marmite et quelques assiettes.