Tous les bus vétustes et polluants, opérant à l'intérieur du tissu urbain de la ville de Sidi Bel Abbès, seront retirés de la circulation à partir du 31 août prochain. Cette interdiction concernera, en priorité, les bus de fabrication asiatique, dits TATA, apprend-on de source autorisée. De la sorte, les pouvoirs publics comptent sévir contre les principaux générateurs de pollution en milieu urbain à compter de cette date butoir. Des mesures coercitives et des mises en fourrière systématiques seront infligées aux éventuels contrevenants. D'ores et déjà, des mises en demeure ont été adressées par la direction des Transports de la wilaya aux propriétaires de ces véhicules de transport de voyageurs, dépassant souvent les 20 ans d'âge, indique-t-on. Il est important de signaler que cette interdiction ne pourrait que réjouir les habitants du centre ville, asphyxiés à longueur de journée par autant de pollution causée par des émanations de gaz carbonique. Cependant, du côté de l'UGCCA, l'on estime que cette décision devrait aussi prendre en compte les intérêts des transporteurs. « La décision des pouvoirs publics est compréhensible et entièrement justifiée, mais, il faut qu'on nous accorde plus de temps pour pouvoir l'appliquer tout en permettant aux différents opérateurs de renouveler leurs véhicules », indique le chargé du transport à l'UGCA. Celui-ci considère qu'un délai supplémentaire de 6 mois devrait être accordé aux transporteurs afin de permettre aux organismes de contrôle technique d'identifier les bus présentant un réel danger pour la santé et la sécurité des habitants, mais aussi des usagers. Un argument que ne partage pas les pouvoirs publics du moment qu'il est question de remédier, impérativement, à un problème environnemental et, surtout, de santé publique.