Si au premier jour, les candidats – toutes filières confondues – ont été dans leur majorité satisfaits, ce n'était pas le cas hier, où le sujet de mathématiques au baccalauréat n'a fait des heureux que chez les postulants série maths. Les mathématiques ont donné du fil à retordre aux candidats, surtout à ceux de la filière gestion. C'est du moins le constat que nous avons établi, hier, lors de notre virée dans certains établissements de la capitale du pays. Lundi 10h15. Beaucoup de candidats étaient déjà rassemblés devant le lycée El Idrissi, place du 1er Mai. Ils ont déserté les classes avant la fin du temps imparti à l'examen. Approchés, ils n'ont pas caché leur déception pour dire que les sujets de maths étaient difficiles. Certains ont même été surpris par les deux sujets proposés. «En plus d'être longs, les exercices étaient truffés de pièges», lâche Rym du lycée Mohamed Boudiaf, Diar Saâda, qui avoue avoir mis plus d'une heure pour choisir le sujet à traiter. «Je suis déçue, car malgré mes révisions, je n'ai pas bien travaillé», dit elle, démoralisée. A côté d'elle, Amine nous donne la même impression : «Ç'est compliqué !» «Hier, ils nous ont offert de la joie, aujourd'hui ils nous ont donné un coup de massue», ironise cet élève du lycée Delacroix. «Wallah ma haq alihoum (ils n'ont pas le droit !)», ajoute un autre. S'ils sont nombreux à juger inabordable leur épreuve de maths, ce n'est pas le cas de Nadjib qui a, selon ses propos, traité sans peine le premier sujet où été donnée une fonction logarithmique. Ce qui n'a pas été le cas de la majorité des candidats qui ont choisi de traiter le deuxième sujet, car ils ont trouvé les trois exercices faciles. C'est le cas de Mounir du lycée Delacroix pour qui le sujet où été proposée la résolution d'une fonction exponentielle n'était pas si compliqué. «Avec les trois exercices qui sont notés sur 13 points, qui sont d'ailleurs à ma portée, je peux facilement avoir la moyenne», se réjouit-il. Même son de cloche chez son amie. «A part l'exercice sur les suites numériques, pour moi, le reste était traitable», confie-t-elle. Cependant, pour un autre candidat que nous avons approché, «l'examen dans son ensemble était difficile même pour les bons élèves». Ce sont les mêmes impressions que nous avons retrouvées chez beaucoup de candidats de cette filière d'autres établissements de la capitale. «La salle dans laquelle j'ai surveillé, les candidats donnaient l'impression d'être bloqués», témoigne une enseignante, surveillante dans un centre d'examen à Alger. En somme, les mathématiques ont fait grincer des dents beaucoup de candidats de cette filière, qui espèrent se rattraper aujourd'hui avec le sujet de comptabilité qui a le plus grand cœfficient (6). Pour la filière scientifique, les candidats ont jugé le sujet de mathématiques difficile. Cependant, contrairement à ceux de la filière des mathématiques, ils ont été dans l'ensemble satisfaits. De l'avis d'un enseignant du lycée Ibnou Nass, interrogé devant le lycée El Idrissi, «un élève moyen pourrait facilement avoir la moyenne dans l'un des sujets de maths qui ont été proposés». Ce que confirmera un candidat sorti satisfait du travail qu'il a accompli. Lui, il a porté son choix sur le sujet no1, où il leur a été donné une équation exponentielle qu'il a jugée très facile à résoudre. Les candidats de cette filière devraient confirmer, aujourd'hui, avec leurs deux examens au menu : les sciences naturelles et la langue française. Quant aux autres filières, prions pour elles que le reste des épreuves soit facile afin de décrocher le sésame pour l'université.