Les habitants de Oued Larbaâ, village relevant de la commune de Cap Djinet, s'estiment marginalisés par les pouvoirs publics. «Notre village est exclu volontairement ou involontairement des projets de développement, et ce, malgré les nombreuses requêtes adressées aux responsables concernés», diront avec regret certains villageois. «Vu leur état piteux, nos routes se transforment en un véritable champ de patates dès les premières pluies. Nous voulons que les autorités locales songent à revêtir ces routes afin qu'ils évitent aux villageois de patauger éternellement dans la boue en hiver et d'inhaler des quantités importantes de poussière en été», dira un jeune homme âgé d'une vingtaine d'années, qui se plaint également de la pénurie d'eau potable et l'absence de gaz de ville dans le village. Bien que situé à quelques encablures seulement de la mer, Oued Larbaâ est réputé pour son froid glacial en hiver. Absence de gaz de ville oblige, la plupart des villageois se voient contraints de se chauffer au bois. «Alors que la station de dessalement d'eau de mer de Cap Djinet d'une capacité de 100 mille mètres cubes/jour, est destinée à couvrir les besoins de certaines communes de l'est de la wilaya, notre village se plaint perpétuellement d'un manque flagrant en eau potable», dira avec ébahissement un autre villageois.