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Le vent porteur de mauvaises odeurs
Oued El Harrach
Publié dans El Watan le 05 - 07 - 2006

Puante ! C'est le moins que l'on puisse dire des odeurs qui émanent de l'oued El Harrach. Au point de vous réveiller en pleine nuit lorsque la bise d'été s'est décidée à alléger la pesanteur nocturne. Oh Dieu, qu'elle est agréable cette fraîcheur qui soulève les rideaux. Mais qu'elle est mordante l'odeur qui s'est accrochée à cette bise. Elle incommode le sommeil et dévie brusquement le rêve en cauchemar saisissant. Mais diable qu'est-ce donc que cette odeur ? Du chlore ou peut-être du mercure. Mais non, de l'arsenic.
Car l'oued El Harrach s'est fait une préparation version enfer : mercure, plomb, arsenic, sodium et chrome. Une variété insoupçonnée « d'épices » et aux odeurs mortelles. L'oued d'El Harrach est connu et doit sa notoriété à la magie de ses voluptés. Nulle décoction au monde ne peut venir éteindre le feu qui l'alimente. Avec de tels mélanges, les touristes qui tomberaient sur ce malencontreux article pourraient penser que l'oued d'El Harrach est une source chaude dont les quelques bulles qui remontent en surface sont visibles du pont qui le surmonte. Eh bien non. S'il est un conseil à donner dans le guide du routard sur l'Algérie édition 2006, c'est qu'il faut éviter de passer à plus de 50 km aux alentours de l'oued El Harrach. Car à défaut de voir de ses propres yeux à quoi peut ressembler la puanteur, les narines retiendront en mémoire l'odeur pestilentielle de l'oued. 50 km et peut-être plus, car le vent est un ennemi redoutable. Il peut faire naviguer le mélange d'arsenic et de chlore jusque dans des endroits les plus reculés de la capitale. Même loin de l'oued, on le sent. Une équipe japonaise avait constaté un taux de prévalence de substances toxiques de 30% supérieures des normes admises par l'Organisme mondiale de la santé. Dans cette affaire, les premiers accusés désignés sont les entreprises, une vingtaine tout au plus, qui déversent leurs déchets dans l'oued. Les autorités algériennes avaient pointé du doigt les déchets ménagers, visibles et reconnaissables grâce à leur monture : les sachets noirs en plastique. Co-auteurs de la catastrophe écologique survenue dans l'oued, les déchets ménagers ont trouvé un concurrent de taille pour polluer un oued entier : les déchets industriels.
Les déchets industriels
Mais ce qui est à redouter, tel que l'exprime l'équipe de chercheurs japonaise, c'est l'apparition d'une maladie appelée le minamata. Cette maladie, découverte dans les années 1960 au Japon, résulte de l'intoxication du poisson par ce type de pollution. Le minamata avait coûté la vie à quelque 2200 Japonais et 12 000 cas en souffrent encore aujourd'hui. L'oued d'El Harrach jouxte la mer, dans laquelle vivotent quelques poissons… De quoi hérisser les cheveux sur la tête. Il suffit d'imaginer un pêcheur sur le pont d'El Harrach, la canne à pêche en direction de l'oued. ça tire, ça mordille… S'il devait exister des poissons dans l'oued, nul doute qu'ils s'agripperaient à la canne du pêcheur pour échapper au mercure de l'oued. Et le plus redoutable étant le méthyle de mercure. « Les métaux lourds prélevés dans les sédiments de fonds peuvent avoir des conséquences néfastes sur l'homme. » Lors de l'étude japonaise, on avait évalué le coût de la dépollution de l'oued à environ 500 millions de dollars. Parallèlement, un rapport mettait en exergue le poids des charges économiques en matière de santé qui avoisinaient les 3,2 milliards de dollars en 2004, soit 7% du produit intérieur brut. Un inventeur biologiste de formation, M. Haouam, qui n'a pas moins de 10 inventions à son actif, promettait de pouvoir rendre les eaux de l'oued potables en mettant au point une machine en mesure de stopper la remontée des eaux. Car une chose est vraie, les eaux de l'oued sont polluées directement mais également indirectement par les eaux de Baraki. L'origine de la pollution est multiple et les actions sont inexistantes.


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