Les prix du pétrole restaient relativement stables hier en cours d'échanges européens, se maintenant à leur niveau, aidés par de bonnes données sur la reprise économique aux Etats-Unis. Le baril de brent de mer du Nord pour livraison en juillet valait 110,07 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 55 cents par rapport à la clôture de mardi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 30 cents à 104,65 dollars ; il avait grimpé la veille à 105,06 dollars, son niveau le plus élevé depuis début mars. Après l'annonce, en fin de semaine dernière, d'une amélioration sur le marché du travail en mai aux Etats-Unis, où le nombre d'emplois est à son niveau d'avant la récession, les autorités ont indiqué mardi que les stocks de vente en gros dans le pays avaient augmenté plus que prévu en avril. Le marché attendait hier la publication du rapport hebdomadaire du département américain de l'Energie (DoE) sur les réserves de produits pétroliers aux Etats-Unis, en quête d'indices sur la demande du premier consommateur de brut au monde. En attendant ces chiffres, les investisseurs avaient les yeux tournés vers Vienne, où se tenait hier la 165e réunion des pays membres de l'OPEP. La réunion s'est soldée par un consensus pour ne pas changer la production, fixée à 30 millions de barils par jour (mb/j) depuis fin 2011. «Depuis des mois, le prix du panier de l'OPEP évolue dans une marge confortable de 100 à 110 dollars le baril. Il n'y a aucune raison pour que les membres de l'OPEP prennent une décision-surprise de nature à ébranler cet équilibre», notaient les analystes. «Tout est à sa place, l'offre est bonne, la demande est bonne, les prix sont bons», a appuyé le ministre saoudien du Pétrole, Ali Al Nouaïmi, représentant du plus important pays producteur de l'OPEP. Les prix continuaient d'ailleurs d'être soutenus, hier, par la faiblesse de l'offre en provenance de Libye (membre de l'OPEP), «très réduite par rapport à l'année dernière du fait de manifestations et blocages» persistants qui empêchent une hausse de la production, soulignait-on. La Libye, dont le secteur pétrolier est grandement perturbé par la crise politique, produit actuellement moins de 200 000 barils par jour contre une capacité de 1,5 mb/j.