La 165e réunion de l'Opep, qui a eu lieu hier à Vienne en Autriche, a été «très positive», a indiqué le ministre de l'Energie, Youcef Yousfi, qui a confié que la prochaine rencontre doit se tenir le 27 novembre 2014. Sans surprise. L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a décidé, hier, de garder inchangé son niveau de production et de prolonger le mandat de son secrétaire général jusqu'à mi-2015. Tous les signaux sont au vert. Le consensus a donc prévalu. 30 millions de barils par jour, pas une goutte de plus. C'est le seuil fixé par le Cartel en décembre 2011. Il restera inchangé. «Il y a un consensus pour ne pas changer la production (fixée à 30 millions de barils par jour depuis fin 2011). Le marché est stable, les prix sont à un bon niveau», avait déclaré, hier, le ministre du Pétrole vénézuelien Rafael Ramirez, quelques instants seulement avant le début de la 165e réunion de l'Opep qui s'est tenue à Vienne en Autriche. «Je pense qu'il y aura une nouvelle reconduction» du plafond, a enchaîné, de son côté, le secrétaire général de l'Opep, le Libyen Abdallah El-Badri. «Tout est à sa place, l'offre est bonne, la demande est bonne, les prix sont bons», a souligné Ali al-Nouaïmi, le ministre du Pétrole saoudien. Cette165e réunion de l'Opep a été «très positive», a indiqué le ministre algérien de l'Energie, Youcef Yousfi, qui a confié que la prochaine rencontre doit se tenir le 27 novembre 2014. La conjoncture du marché pétrolier satisfait l'Algérie ainsi que l'ensemble des autres pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait, hier, 110,07 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 55 cents par rapport à la clôture de mardi dernier. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de Light Sweet Crude (WTI) pour la même échéance gagnait 30 cents, à 104,65 dollars après être monté à 105,06 dollars, un niveau qu'il n'avait plus atteint depuis le début du mois de mars. Ce qui a décidé l'Opep d'opter pour le statu quo. Les cours de l'or noir, ceux du Brent, notamment qui vient de franchir la barre symbolique des 110 dollars constitue un niveau «satisfaisant» pour l'Algérie qui a besoin d'un baril de pétrole élevé pour assurer son équilibre budgétaire. La cote d'alerte ayant été fixée par la Banque d'Algérie, il y a maintenant près de deux années. «L'équilibre budgétaire requiert des niveaux de prix des hydrocarbures supérieurs à 112 dollars le baril», avait prévenu Djamel Benbelkacem, son directeur-conseiller, dans un rapport présenté au début du mois de juillet 2012. L'Algérie ne peut donc feindre d'ignorer cette donnée économique dont dépend l'avenir de ses générations futures. Ses recettes en devises qui assurent, non seulement les salaires de ses travailleurs, mais aussi des importations nécessaires à leurs consommations sont en baisse. «L'Algérie a enregistré un excédent commercial de 2,6 milliards de dollars au premier trimestre 2014 contre 3,36 mds USD à la même période en 2013», indiquent les chiffres révélés, le 21 avril, par le Centre national de l'information et des statistiques (Cnis). Le léger bond que viennent d'enregistrer les prix du pétrole peut servir à compenser ce déficit...jusqu'à quand?