Une première. La Fédération nationale des travailleurs de la santé (FNTS), affiliée à l'UGTA, boycotte une activité programmée par le ministère de la Santé. Elle ne participe pas aux Assises nationales de la santé, dont l'ouverture des travaux a eu lieu hier au Palais des nations (ouest d'Alger). Réunis le même jour à la centrale syndicale (Alger), les membres du bureau national de la FNTS et les secrétaires généraux de syndicats du secteur de la santé veulent prouver l'élan de solidarité existant au sein de la base et le rejet de toute initiative qui marginalise la FNTS. «Le ministère a marginalisé notre fédération. Nous avons constaté une exclusion sélective», dénonce Abdelhamid Sahel, membre du bureau national de la FNTS. «Il était prévu que chaque syndicat envoie 6 délégués, ce qui donnerait un total de 100 représentants de la FNTS. C'est une force de proposition», explique-t-on. La commission nationale d'organisation des Assises de la santé s'est chargée des invitations. La FNTS dénonce toutefois l'immixtion du ministère dans les affaires internes de la fédération. «La tutelle n'a pas à choisir qui représente la FNTS», souligne le fédéral, Réda Aït Taleb. La FNTS, dans un communiqué remis aux journalistes, s'insurge contre «l'attitude irréfléchie et intempestive d'écarter ostentatoirement l'UGTA d'une participation cognitive à la prise de décision dans les thématiques de la politique de la santé». La Fédération dénonce également le «favoritisme sélectif dans les choix des participants et des conférenciers au détriment des compétences de l'organisation UGTA». Dans le même sillage, la FNTS «ne reconnaît aucun syndicaliste qui parlerait en son nom aux Assises de la santé». Réda Aït Taleb précise que «la FNTS n'a jamais refusé de participer aux Assises nationales sous prétexte que des syndicats autonomes prennent part à cette rencontre».