L'initiative de l'ANDI d'inviter l'Association euroméditerranéenne des agences de promotion de l'investissement (Anima) confirme que les pouvoirs publics ont décidé de se montrer plus offensifs afin d'attirer les investissements étrangers et se faire une place parmi les pays de la région. Invitée par l'Agence nationale de développement de l'investissement (ANDI), l'Association euroméditerranéenne des agences de promotion de l'investissement (Anima) a tenu, hier à Alger, les travaux de l'assemblée générale (AG). Une première pour notre pays qui est affilié à ce réseau par le biais de l'ANDI depuis sa création, mais qui jusqu'à présent s'est cantonné dans une position passive. L'initiative de l'ANDI confirme, sans doute, que les pouvoirs publics ont décidé de se montrer plus offensifs afin d'attirer les investissements étrangers et se faire une place parmi les pays de la région en utilisant les réseaux plutôt que les grands forums d'affaires qui malheureusement n'ont pas vraiment été payants. L'entrée de l'Aniref hier au conseil d'administration du réseau, suite à un vote des membres lors des travaux de l'AG tenue à l'hôtel Hilton à Alger, est un autre indice confirmant des directives politiques adressées aux agences en charge de promouvoir l'investissement en Algérie, qui jusqu'à présent ne pouvaient se départir de leur «réserve» sans l'aval de leur tutelle. Cette proactivité a été confirmée hier par Mme Yasmina Benmaayouf, directrice de la promotion de l'investissement à l'ANDI, lors d'une conférence de presse organisée en marge de l'AG d'Anima. La responsable a reconnu que l'ANDI avait adopté jusqu'à présent «une attitude passive» et qu'elle s'inscrit dorénavant dans une «démarche proactive» afin de rechercher des investisseurs.La même démarche est adoptée par l'Aniref afin d'expliciter les dispositifs liés au foncier industriel dans notre pays. Pour sa part, le délégué général du réseau Anima, Emmanuel Noutary, se félicite de l'invitation de l'ANDI et des actions désormais possibles en Algérie qui a les capacités, selon lui, se muer en «champion régional» et de constituer «un hub euro-africain». Le responsable d'Anima a mis en exergue le fort potentiel de secteurs non exploités en Algérie, dont le tourisme, les énergies nouvelles, la logistique et les industries créatives. Il citera, par ailleurs, une série d'actions projetées dans le cadre du plan 2014 d'Anima soutenu par des projets européens en Algérie, en vue de mobiliser les investissements en Europe, participer à la diversification sectorielle et renforcer la coopération Euromed avec l'Algérie. Il citera, entre autres actions prévues en 2014, le démarrage d'un nouveau projet euro-méditerranéen sur la promotion de l'investissement et l'internationalisation des PME et l'accompagnement des structures algériennes dans le développement de nouveaux projets de coopération. M. Noutary parlera également d'autres événements qui seront organisés durant l'année en cours dont l'AG du réseau tenue hier, un séminaire maghrébin sur l'élaboration des stratégies pro-diasporas, deux masters classes pour jeunes entrepreneurs ainsi qu'une mission d'affaires française de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA) en Algérie associant diplomatie régionale et business.