Nouveauté La saison estivale de cette année est marquée par la réouverture de plusieurs plages interdites à la baignade depuis des années, notamment sur la côte Ouest de la capitale. Padovani, R'mila, Franco, Miramar, la Casserole et autres plages ont fait l'objet de réaménagement et de réhabilitation depuis mars dernier afin d'accueillir les estivants dans des conditions de sécurité et d'hygiène. Ces plages, désertées à cause de la pollution et de l'insécurité, ont renoué avec l'ambiance créée par les foules de citoyens venues, notamment des quartiers mitoyens. Pour cette saison estivale, plusieurs mesures ont été prises pour garantir la sécurité sur les lieux de baignade : un nombre important de policiers et d'agents de la Protection civile ont suivi une formation spécialisée dans la sécurité des plages. Cette dernière s'est déroulée sous forme de séminaires. Les nombreux citoyens rencontrés sur les lieux n'ont pas caché leur joie de se retrouver sur ces plages fermées depuis quelques années. Aami Lakhdar, 56 ans, estime que la réouverture de la plage R'mila (Bab El-Oued) lui permet de revivre sa jeunesse. «Je suis amoureux de ce site paradisiaque qui me rappelle ma jeunesse et mes anciens amis dont la plupart ont disparu.» Emu, il nous conduit vers un rocher sur lequel sont gravés son nom et ceux de ses compagnons d'antan : «Je défendrai de toutes mes forces la propreté de ce lieu et sa sécurité contre les ennemis de la mer.» Un autre citoyen, M. B., rencontré sur le même site en compagnie de sa famille, témoigne : «Comme j'habite à Bologhine, je préfère cette plage, car même les dépenses y sont moins lourdes. J'ai reçu la nouvelle de sa réouverture avec une joie immense et j'espère que mes concitoyens préserveront sa propreté.» Certaines plages sont dotées de toilettes, de douches, de vestiaires, de parking, de cafés et de restaurants. Ces structures sont gérées par les jeunes des quartiers mitoyens à titre de location auprès des autorités locales (APC et APW). La plage de La Pointe fait partie de celles disposant de structures d'hygiène et de sécurité. Sid Ali B. (38 ans), gérant des toilettes et douches, confie : «J'ai bénéficié de ces structures par location auprès de l'APW contre la somme de 2 000 DA pour les trois mois d'été. C'est le seul moyen de gagner ma vie.» Et d'ajouter : «Contre un prix symbolique (10 DA), les estivants bénéficient d'un service de qualité.» La réouverture de certaines plages permettra aux habitants des quartiers avoisinants d'éviter les déplacements vers les plages éloignées, mais ils sont aussi appelés à préserver la propreté et la sécurité de ces lieux.