Les voyageurs au départ de l'aéroport Mostefa Benboulaïd de Batna subissent les affres de cette période caniculaire (le mercure atteint facilement les 40 degrés), vu les défaillances de la climatisation dans la salle d'embarquement, tombée en panne depuis belle lurette, selon certains habitués du lieu. En témoigne le cas de B.A., une personne âgée tombée en syncope et transférée en urgence à l'hôpital de Batna, un autre voyage non prévu. L'on pointe le doigt, d'après les informations recueillies, vers l'entreprise de gestion des services aéroportuaires (EGSA) de Constantine qui semble faire la sourde oreille aux doléances, tant des voyageurs que des services annexes intérieurs. Outre cet impair qui dure, l'EGSA est mise à l'index de par ses tergiversations quant à une gestion cohérente de la structure fonctionnelle depuis 1998 « qui ne peut accueillir les aéronefs la nuit ou dans des conditions atmosphériques difficiles, faute d'équipements de la piste d'atterrissage », explique un responsable d'une agence de voyage à Batna. Par ailleurs, l'activité commerciale à l'aéroport est nulle en raison, nous dit-on, « de la déprogrammation des vols sur Alger depuis la faillite de Khalifa airways ». En effet, tous les locaux ont été désertés par leurs propriétaires. Air Algérie, qui a repris le relais, a privé Batna de certains vols intérieurs, contrairement à d'autres villes nouvellement dotées d'aéroports. Air Algérie assure quatre vols hebdomadaires à destination de Marseille, Lyon et Paris via Batna avec les « impératifs » favoris de la compagnie nationale (retard, irrégularités…). Cependant, les familles d'émigrés se réjouissent de l'entrée en scène de la compagnie française Aigle Azur, qui dessert Batna par un vol direct (aller-retour) sur Paris. Les voyageurs insistent pour que « le département des transports accorde plus de considération à la ville du chahid Benboulaïd, région aux potentialités touristiques, et une zone d'affaires que seule la route aérienne redynamise ». Sinon, l'aéroport Mostefa Benboulaïd serait-il une infrastructure de trop pour la capitale des Aurès ?