Depuis son ouverture le 8 juin dernier, l'aéroport Aboubakr Belkaïd de Chlef n'a jamais enregistré un retard aussi long que celui accusé jeudi dernier à l'occasion du vol régulier hebdomadaire Chlef-Marseille. L'avion, un Boeing 737 d'Air Algérie, qui devait atterrir à 13h30, ne s'est finalement posé qu'à 17h. Les passagers, en majorité des émigrés accompagnés de leurs enfants, ont dû attendre plus de six heures avant de pouvoir embarquer à bord de l'appareil. Heureusement que les salles d'embarquement sont climatisées, ce qui a permis d'atténuer quelque peu la tension générée par ce genre de défaillance. Hormis une cafétéria, il n'existe aucun service de restauration rapide et autre et les familles doivent se débrouiller pour répondre à ce besoin urgent. Le directeur de l'EGSA affirme que les structures en question sont en cours de réalisation et seront réceptionnées sous peu pour faciliter l'accueil des voyageurs. Dans la salle d'enregistrements, on pouvait voir plusieurs autres passagers qui attendaient un hypothétique embarquement à destination de Marseille. Billets à la main, ils n'ont pas pu figurer sur la liste établie par les agents d'Air Algérie, faute, semble-t-il, de places. « Nous sommes là depuis 9 h du matin et le personnel de la compagnie nationale nous a refoulés au motif que le vol est complet et ne peut prendre au-delà de sa capacité réelle », nous a indiqué un père de famille en colère. « Pourquoi Air Algérie n'a-t-elle pas prévu d'autres vols sur la ligne Chlef-Marseille, sachant que la demande est importante et qu'un appareil de faible capacité assurant une seule desserte par semaine, ne peut satisfaire ? », lance un autre passager. Les voyageurs rencontrés se plaignent également des contraintes liées à l'exiguïté de l'espace réservé à l'accueil des passagers en provenance de l'étranger. Ce minuscule endroit ne peut accueillir plus de sept passagers et le reste, soit le plus gros des usagers, doit attendre sous un soleil de plomb avant qu'il ne soit autorisé à y accéder pour accomplir les formalités d'usage. « Nous faisons de notre mieux pour réduire la durée du contrôle aux frontières et faciliter le transit de nos compatriotes et autres », déclare le responsable de la PAF. Quant au directeur de l'EGSA, il fera savoir que des dispositions ont été prises pour remédier à ce point en proposant une extension du bloc « Arrivée » dans les meilleurs délais. On apprendra, par ailleurs, qu'une nouvelle desserte entre Chlef et Paris est sur le point d'être lancée par la compagnie française Aigle Azur.