L'Institut de management algéro-américain (IMAA) a inauguré, le 21 juin dernier, un symposium international destiné au management des ressources humaines. Cette rencontre se tiendra une fois par an à Alger sans qu'il soit exclu d'être, à terme, organisée dans une autre ville du pays. Ce «Carrefour des ressources humaines», comme ont choisi de le désigner ses fondateurs, vise à promouvoir le management des ressources humaines aussi bien dans les entreprises que dans les institutions publiques qui en ont grand besoin. L'IMAA inaugure ce premier Carrefour par une rencontre de haut niveau dédiée au «Capital humain et compétitivité de l'entreprise algérienne». Animées par d'éminents professeurs de management, qui ont, tout au long des conférences suivies de débat, tenté de convaincre, arguments à l'appui, les nombreux managers présents de placer le capital humain au cœur de leurs stratégies entrepreneuriales, les interventions de ces experts avaient l'heureuse particularité de donner une issue pratique à des enseignements théoriques que l'on croyait déconnectés de la réalité. Les conférenciers, à l'instar de Abdelhak Lamiri (PDG du groupe Insim), Jose Leonardo Otero (directeur de l'AUL d'Orlando-USA) et Gilles Cloutier (président du conseil Statt Group), qui ont l'avantage d'être académiciens et dirigeants d'entreprises à la fois, ont en effet su convaincre de l'opérationnalité de certains savoirs théoriques et des bénéfices multiformes que les entreprises et institutions publiques pourraient en tirer si elles venaient à les mettre en œuvre. Ils ont mis en évidence les pertes occasionnées par l'insuffisance de valorisation du capital humain, aussi bien au niveau national (le PIB pourrait gagner plusieurs points si l'Etat consacrait davantage de moyens à la formation, selon le professeur Lamiri), qu'au niveau des entreprises et institutions qui semblent figées dans l'archaïsme faute de recyclage et de formations qualifiantes. Les professeurs J. L. Otero et Gilles Cloutier sont également convaincus que l'Algérie a toutes les chances de décoller dans les dix prochaines années pour peu que l'Etat, les entreprises et les institutions publiques prennent conscience de l'enjeu capital que représente la qualification perpétuelle des ressources humaines qu'elles emploient. Ce n'est qu'au prix d'une qualification du capital humain qui sommeille dans nos entreprises et institutions que l'économie algérienne parviendra à sortir de sa léthargie actuelle, semblent être convaincus les trois spécialistes en management.