La Fédération algérienne des consommateurs (FAC) a appelé, hier au forum d'El Moudjahid, à la rationalisation de la consommation avant et pendant le mois de Ramadhan et à adopter une alimentation saine et équilibrée pour se protéger des dangers de l'intoxication. Son président, Zaki Hariz, a même insisté pour exhorter le consommateur à éviter ce qu'il a qualifié de «frénésie d'achat» qui caractérise hélas ce mois, ce qui a pour conséquence la déstabilisation de l'équilibre entre l'offre et la demande. Cette frénésie donne par conséquent une opportunité aux commerçants d'augmenter les prix. Le conférencier a aussi attiré l'attention sur la nécessité d'éviter d'acheter des produits alimentaires exposés au soleil ou vendus sur les trottoirs. Il a recommandé en outre de consommer des aliments à forte qualité nutritionnelle, notamment riches en fibres. Les commerçants et les consommateurs doivent dans ce contexte respecter la chaîne de froid notamment lors du transport et à bien vérifier la date de péremption ainsi que les conditions de conservation et de congélation des produits. Il faut savoir que même si le nombre de cas d'intoxication a reculé en 2013 à 4083 cas contre 4242 cas en 2012, le phénomène persiste. Il a été constaté ces dernières années que le Ramadhan en Algérie est une période paradoxale, mêlant recul de l'activité des travailleurs et hausse de la consommation alimentaire. La surconsommation de produits alimentaires des familles est un des facteurs-clés de cette période. La nourriture prend un caractère obsessionnel. En règle générale, un foyer algérien dépense trois ou quatre fois plus que d'habitude. Pendant le Ramadhan, sur les 10 millions de quintaux de légumes achetés pendant cette période, 500 000 seront jetés à la poubelle. De même pour les baguettes de pain dont 120 millions sur 4,1 milliards achetées seront jetées avec les ordures ou encore les 12 millions de litres de lait sur les 150 millions achetés.