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Parution : «MéMôMe»
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Publié dans El Watan le 28 - 06 - 2014

Sous-titré Optimum, l'artiste et l'enfant, ce beau livre est une petite merveille éditoriale concoctée par Mustapha Nedjaï qui nous avait déjà réjouis avec son ouvrage sur le carnaval de la région de Beni-Snouss pour la célébration de Yannayer. Là, il n'est plus dans l'anthropologie culturelle et artistique mais au cœur de l'aventure de la création.
De quoi s'agit-il ? Tout simplement de la rencontre de l'artiste avec un enfant de trois ans et demi, Islam, dont les dessins ont tout de suite captivé Nedjaï. Tout enfant, encore dégagé des contraintes morales et esthétiques, va droit à l'expression la plus libre, la plus débridée, la plus imaginative qui soit. Ce n'est pas pour rien que les pionniers de l'art moderne et contemporain se sont souvent intéressés aux dessins d'enfant, fascinés par leur spontanéité et dans lesquels ils ont puisé, en plus de leurs références aux arts dits «premiers» (comme Picasso avec les masques africains), les fondements de leur liberté créative en rupture avec les canons du classicisme.
D'emblée, et avant-même la page de garde de l'ouvrage, Mustapha Nedjaï précise que «ce livre ne prétend pas être une étude psychologique sur le dessin infantile mais plutôt le regard d'un artiste intéressé par cette forme d'expression». En qualifiant le dessin d'enfant de forme d'expression, il lui attribue un statut majeur, nous suggérant qu'il n'est pas le brouillon ou l'embryon d'une production d'adulte. C'est d'ailleurs au moment où l'enfant est amené à imiter les adultes et à se conformer à des modèles établis de dessin, qu'il commence à perdre la splendeur de ses premières expressions. Mais, dans ce cas, c'est au contraire Nedjaï qui s'est inspiré des créations du petit Islam pour engager avec lui un dialogue artistique d'une fraîcheur et d'une grâce étonnantes.
Il va plus loin en affirmant : «Il ne s'agit pas de retomber en enfance mais juste un réveil des sens primaires qui sont à la source de toute vie humaine. Une rencontre entre deux artistes, une dualité libre et partagée entre un monde qui se fait loin de l'apprentissage systématique et un autre, bien formaté, que l'enfant ne tardera pas à connaître dès son entrée à l'école.» Au final, cela donne une kyrielle d'œuvres où Nedjaï, s'inspirant des dessins d'Islam, tente avec bonheur de produire des créations en y recherchant ses propres «sens primaires» et avouant n'avoir jamais vécu une expérience aussi attrayante.
On part des premiers gribouillages d'Islam jusqu'à ses premières élaborations picturales où l'humour, toujours sérieux chez les enfants, est loin d'être absent comme dans cette œuvre intitulée Radjel iboul (L'homme urinant) ! Toute cette merveille en duo est parsemée de pensées, d'extraits de contes, de poèmes ou de proverbes dans une maquette splendide, en format à l'italienne, qui laisse s'épanouir la beauté et l'interactivité des œuvres. Vraiment un livre à avoir et à offrir. Nedjaï nous fait la démonstration suivante : si tout enfant est un artiste né, un artiste ne peut être sans rester enfant.


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