Le Programme concerté pluri-acteurs (PCPA) Joussour a organisé les 17 et 18 du mois en cours, en partenariat avec l'APC d'Akbou, la wilaya et l'APW de Béjaïa, une rencontre régionale intitulée «jeunesse et citoyenneté» à la salle des délibérations de l'APC d'Akbou. Une quarantaine d'associations activant dans les wilayas de Béjaïa, Sétif et Bordj Bou Arreridj ont participé à cette rencontre à laquelle ont assisté les présidents de l'APC d'Akbou et de l'APW de Bejaïa. Plusieurs communications traitant de la participation des jeunes dans le développement local ont été animées par MM. Brahim Salhi, professeur de sociologie à l'université de Tizi-Ouzou, Mouloud Salhi, président de l'Etoile culturelle, et Menaouar, représentant de la DJS de la wilaya de Béjaïa. Le concept de citoyenneté passive et active a été abordé par le professeur de sociologie en affirmant que «l'ensemble des droits et obligations en vertu de la loi doivent être complétés par les compétences démocratiques acquises dans un long processus d'apprentissage pour une citoyenneté active. L'expression, l'écoute, la négociation/arbitrage et l'engagement sont requis dans ce sens». Les participants sont sortis avec une batterie de propositions à l'issue de travaux en ateliers relatifs à la place des jeunes dans le développement local, à leur engagement dans les associations, aux nouvelles formes de leur mobilisation, aux médias alternatifs et à l'articulation travail associatif/programmes des pouvoirs publics dans la prise en charge des jeunes. Nous citerons, entre autres, l'aspiration des jeunes à intégrer le processus de développement en exprimant leurs compétences en fonction de leurs aptitudes professionnelles à travers, notamment, les Conseils communaux de jeunes et l'utilisation des technologies d'information pour communiquer entre eux. Pour ce faire, des programmes d'activité pérennes et non ponctuels sont indiqués. Des obstacles à cette insertion des jeunes ont été aussi relevés. L'insuffisance de moyens (sièges pour les associations, subventions), faiblesse des échanges avec les pouvoirs publics induisant une crise de confiance entre les deux parties, la bureaucratie et le manque d'orientation et d'accompagnement réduisent la volonté des jeunes à s'intégrer dans ce processus de développement. Outre les dispositifs d'aide à l'emploi de jeunes mis en place par l'Etat, tels l'Ansej et l'Angem, d'autres fonds de financement des activités des associations existent. «Le Fonds d'appui aux projets (FAP), le Fonds d'appui aux initiatives locales (FAIL-Béjaïa) et le Fonds d'appui aux initiatives des jeunes (FAIJ) financent des microprojets visant l'insertion socioprofessionnelle des jeunes par la création d'opportunités d'emploi. L'APW de Béjaïa est aussi disposée à cofinancer des projets associatifs. L'objectif de cette rencontre régionale consiste à insuffler une dynamique à même d'inciter les associations à une meilleure participation dans le développement et à jeter un pont pour un dialogue permanent entre la société civile et les pouvoirs publics», nous dit Hocine Smaali, membre du Comité de pilotage du PCPA Joussour.