Où vont les déchets toxiques rejetés par les hôpitaux, les cliniques privées, les laboratoires biologiques et les pharmacies ? Question importante que se pose l'Association pour la sauvegarde et la protection de l'environnement dans la wilaya de Tlemcen (Aspewit). En l'absence d'incinérateurs, ces établissements ont recours à des brûleurs «souvent dépassés et qui ne font que polluer l'atmosphère. Les riverains de ces structures en pâtissent et n'arrêtent pas de se plaindre», s'inquiète Morsli Bouayed, le président de l'Association. Selon notre interlocuteur, «les brûleurs dégagent de la dioxine fortement toxique et cela va à l'encontre de toutes les lois sur l'environnement». Selon nos informations, il existe deux incinérateurs dans l'ouest du pays, à savoir à Oran et Aïn Témouchent, mais ils sont saturés. Des citoyens de Bel Horizon et de Bel Air, résidant à proximité du CHU, se plaignent de la fumée étouffante dégagée par le brûleur par intermittence : «Nous avons beau attirer l'attention des responsables locaux et de l'hôpital, mais en vain». C'est le cas des habitants limitrophes de quelques cliniques privées de la wilaya. L'Aspewit envisage de porter plainte. «Nous nous basons sur la loi pour inciter les responsables à se conformer à la réglementation», menace M.Bouayad.