Dénoncée par un rapport lu lors de l'avant-dernière session de l'APW par un membre de cette instance élue, pour « non-respect aux mesures de protection de l'environnement », l'usine des peintures EPSA, située en pleine zone urbaine, a fait l'objet de réserves émises par le représentant de l'antenne nord de l'APC de Souk Ahras, en l'occurrence Fouzi Benslim, approché lui-même par des citoyens pour tirer la sonnette d'alarme quant à l'apparition de plusieurs cas d'allergies, de problèmes respiratoires et de quelques autres maladies incurables qu'ils « croient provoquées par une pollution industrielle sans pour autant fournir des preuves formelles ou une explication scientifique », selon notre interlocuteur. Nous venons d'apprendre, par ailleurs, que les réserves officialisées depuis des mois par l'inspection du travail ont été prises en considération. L'aération des lieux, les mesures préventives pour la protection des travailleurs et les tenues appropriées ont, rappelons-le, fait l'objet de correspondances faisant état de quelques lacunes constatées antérieurement. Contacté par nos soins, l'inspecteur du travail se dit satisfait des résultats. Lequel inspecteur déclare avoir veillé sur le « bon déroulement des visites de travail effectuées par le médecin désigné à cet effet ». Le cadre chargé de la protection de l'environnement au niveau de l'usine EPSA nous a déclaré à ce propos : « Toute industrie est génératrice de déchets. Reste à savoir si la gestion de ces derniers obéit aux normes universelles ou non et si les moyens mis en application sont efficaces. » Un rapport sur les actions entreprises pour lutter contre la pollution nous a été remis par le même responsable, qui a tenu à réfuter par la même occasion ce qu'il a qualifié de « rumeurs et spéculations sans repère scientifique ». Le rapport précité fait, quant à lui, état de trois réseaux d'évacuation à travers lesquels sont acheminés les déchets vers l'incinérateur. Ce dernier est destiné pour le traitement des rejets liquides issus des lavages des cuves, des broyeurs et des réacteurs. Le retrait du circuit de production des matières toxiques et leur remplacement par d'autres sont une autre mesure préventive mise en application par EPSA, selon le même rapport. Ainsi, le minimum de PH et les chromates ont été substitués respectivement par l'oxyde de fer et les phosphates. « Le renforcement des moyens matériels et humains et l'assainissement périodique des réseaux d'évacuation » entre dans le cadre de cette nouvelle optique adoptée par le staff administratif de l'entreprise. S'agissant de la protection des travailleurs, l'unité de Souk Ahras annonce l'installation des filtres de poussière à l'intérieur des ateliers de travail type FDI et l'acquisition d'un broyeur type Submil afin d'éviter l'évaporation des solvants organiques. Pour résumer : cherchons « ailleurs » les causes de la propagation vertigineuse de certaines maladies dont les migraines, les allergies et autres dans les cités Laâlaouia, Baoulou et Chaâbani.