Fermeture pour travaux du marché arabe ou marché Guessab — plus communément appelé Bab Errahba — sis au voisinage du stade Tchaker, de la piscine et de la gare routière. Canicule aidant, une semaine sans commerce semble donner à la région une impression de calme. L'exigence du wali de Blida, après sa visite au lieu, de débarrasser les espaces communs de tout excédent de murette ou d'achalandage et d'élever la toiture à un niveau égal ou supérieur à quatre mètres afin de permettre à tout véhicule de circuler à l'intérieur en cas d'urgence, a nécessité la fermeture des quelque 1000 commerces, chiffre quasiment doublé depuis l'avènement du marché et les multiples sollicitations. L'espace communal sera cédé à l'agence foncière par le biais d'un jeu d'écriture et un bien dénommé « Carré vert » sera comme par enchantement intégré à l'ensemble juste après son appropriation par un cadre de la wilaya remercié à l'époque pour mauvaise gestion. Aujourd'hui, nombre de ces locaux de superficie réduite se voient adjuger les deux mètres de passage piétonnier réservé à la clientèle et les travaux actuels incluent cette appropriation hors des règles élémentaires. Du travail en perspective pour les services des Domaines qui ne reconnaissent pas encore les décisions attribuées. Le marché est devenu un véritable chantier où ferronniers, menuisiers et serruriers s'attellent dans une course contre la montre pour le respect du nouveau cahier des charges. Trois semaines ne seront pas de trop pour être prêts ! Il est prévu la nomination d'un responsable des lieux, des panneaux de signalisation, des sorties d'urgence et une alimentation électrique répondant aux normes. Approchés, nombre de ces commerçants discutaient sans cesser le travail et révéleront que la plupart d'entre eux sont locataires et les propriétaires ne viennent que pour prélever leur dû. Il faut rappeler que la distribution des locaux commerciaux en 1996 s'était faite sur la base d'une liste des marchands établis sur la rive de l'oued Sidi Kebir dans un espace qui avait été déménagé pour de multiples raisons. Des décisions d'attribution ont concerné 425 personnes et l'AFL — Agence foncière locale — avait procédé à une opération promotionnelle en « construisant » 250 autres espaces, portant ainsi le nombre à 675. Une grande bataille s'était déroulée à l'époque pour bénéficier d'un commerce pour lequel il fallait payer 50 millions de centimes et qui coûterait aujourd'hui plus de 500 millions, une plus-value rendue possible grâce au voisinage de la gare routière qui ramène des flots incessants de client(e)s potentiel(le)s. Les petites combines ne cessant jamais, le nombre de locaux sera porté à près de mille sans la tenue d'une réunion de la commission d'attribution désignée dans ce but. Avec le détournement du plan initial et la disparition de la numérotation, l'ouverture du marché à la fin de l'année 1998 laissera découvrir l'anarchie qui ira en s'amplifiant. Manque d'hygiène et insécurité côtoieront les « bonnes » affaires de la ménagère.