«Le recours à l'interdiction de la fabrication de sacs en plastique entrainerait la fermeture de 600 unités industrielles, la plupart ayant été créées dans le cadre de l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes (Ansej), soit la suppression de 20 000 emplois dont 9000 directs », a affirmé, hier, la ministre de l'Aménagement du territoire et de l'environnement, Dalila Boudjemaa. En réponse à une question d'un député du parti El Karama, à l'Assemblée populaire nationale (APN), elle a mis en avant la nécessité d'aller vers une «réduction progressive de l'utilisation de sacs en plastique pour des raisons économiques, sociales et environnementales». Mme Boudjemaa a estimé donc nécessaire d'accorder un délai aux investisseurs dans ce produit jusqu'à l'amortissement du coût des équipements industriels, afin d'éviter au Trésor public les dépenses d'indemnisation. «Il n'y a pas de loi qui interdise la production et l'utilisation de ces sacs actuellement», rappelle la ministre. La coordination des actions avec les unités industrielles de production pour la suppression de la production de ces sacs de la liste des activités Ansej et son remplacement par le recyclage des déchets est la meilleure mesure à adopter pour l'élimination progressive des sacs en plastique, explique Dalila Boudjemaa. Ces mesures visent, a-t-elle dit, à «organiser les métiers des récupérateurs qui bénéficient du système de l'impôt forfaitaire unique fixée à 5% par an, taxer les sacs en plastique importés et fabriqués localement». Il s'agira, selon la responsable, de procéder à la normalisation des sacs en augmentant leur épaisseur de 4 à 10-12 g et d'aller vers un sac à usage multiple.