Les autorités locales de la circonscription administrative d'Hussein Dey ont soumis des propositions pour la réalisation de projets sur des assiettes d'anciennes usines l Des projets sont en cours. Un incendie a ravagé, samedi, un entrepôt de pièces détachées dans le quartier de Belouizdad, à Alger, sans provoquer de blessés. Le hangar, spécialisé dans la vente de pièces de suspension automobiles, a été détruit par les flammes, qui ont occasionné la perte d'un véhicule, de trois motos et un lot de pièces de rechange, rapporte l'APS, qui cite le chargé de communication de la Protection civile, le lieutenant Bakhti. Ce genre d'accident, guère ordinaire, comme nous l'a précisé l'officier de la Protection civile, remet au jour la situation des entreprises au Hamma. Appartenant à des sociétés dissoutes, les usines et les hangars sont occupés par des particuliers ou sont désaffectés. Les autorités locales ont proposé de récupérer les terrains pour y installer des équipements publics. «Nous avons proposé des terrains pour réaliser des équipements publics. La commune d'Hussein Dey dispose d'une dizaine de sièges et de hangars de sociétés dissoutes, Il y en a autant à Belouizdad, et un peu moins à Kouba et El Maqaria. La direction des Domaines, au patrimoine de laquelle ont été versées les assiettes, a donné son accord pour l'exécution de certains projets», nous a indiqué une source locale. La wilaya déléguée de Hussein Dey a ainsi récupéré les locaux de l'Enaed, société dissoute spécialisée dans les équipements électroménagers. Les bâtiments, où sont engagés actuellement des travaux d'aménagement, accueilleront les annexes des services de la réglementation de la daïra au rez-de-chaussée et ceux des forces majeures aux deuxième et troisième étages. A Belouizdad, les anciens hangars de l'Etusa, à Rouchaï Boualem, serviront pour la réalisation du siège de l'APC. Les ex-Galeries algériennes, rue des Frères Merakchi, dans le même quartier, serviront pour la réalisation d'un bloc administratif et d'une bibliothèque. Des communes où le foncier est inexistant attendent une intervention plus forte des autorités de la wilaya pour engager des travaux sur des assiettes à l'abandon. A la rue Boudjemaâ Moghni (Hussein Dey), un terrain des ex-Galeries algériennes a été cédé par le ministère des Finances aux Douanes nationales qui l'ont laissé en jachère ou presque. Trois familles squattent à ce jour une partie de cette assiette de 12 000 mètres carrés. La wilaya déléguée a jeté son dévolu sur ce terrain : trois propositions avaient été faites, la dernière, qui date de cinq mois a reçu finalement l'aval du Conseil de la wilaya. Mais rien n'a été engagé à ce jour. «L'APC d'El Maqaria ne dispose ni de stade ni de piscine. La wilaya déléguée a proposé de réaliser un CFPA et d'autres équipements au profit de cette commune pauvre.La réaction de la wilaya se fait toujours attendre pour le lancement du projet sur ce terrain toujours à l'abandon», signale notre source locale. Autre terrain convoité : l'assiette située entre la station de taxis interwilayas du Caroubier et la Sogral (gare routière). Vendue à un particulier dans un premier temps, l'assiette a été acquise par Tonic, qui en a été délesté par une banque publique. D'une superficie de 24 000 mètres carrés, l'espace a été finalement, selon des sources concordantes, acquis par une entreprise privée de travaux publics (BTP). «La proposition des autorités locales de Hussein Dey de construire sur ce terrain les sièges de la daïra et de l'APC n'a pas été retenue. On apprend, à notre grand étonnement, que c'est un privé qui a fait main basse sur l'assiette. L'actuel siège de l'APC est incompatible avec les missions de l'administration. Il en est de même de la daïra dont le siège est ancien et où les citoyens se sentent à l'étroit», estime notre source. La wilaya a lancé son Plan stratégique de la capitale (2009-2029) dont l'exécution est retardée. Parmi les axes importants pris en charge par le projet validé par le gouvernement figure la réalisation d'infrastructures dans la zone Hamma-El Anassers. Le projet remontant au moins aux années 1980 prévoit l'installation d'équipements importants : axe de l'Indépendance, sièges de l'APN et du Sénat, etc. Les abattoirs, devant être délocalisés, sont en passe d'être classés patrimoine culturel national, comme l'a suggéré la ministre de la Culture, qui a pris les commandes de son département situé sur les hauteurs de cette importante zone à redessiner. Selon Nadia Labidi, il faudrait «réhabiliter les infrastructures sous-utilisées» et également «dégager une assiette de terrain pour une future maison des artistes».