Le 9e Festival culturel national de la chanson chaâbie aura lieu, du 10 au 17 juillet, à l'Office Riad El Feth à Alger. L'espace Agora de l'Office Riad El Feth (OREF) d'Alger abritera à partir du jeudi 10 juillet et jusqu'au 17 du même mois, le 9e Festival culturel national de la chanson chaâbie. Les concerts débuteront à partir de 23 heures avec la participation d'une trentaine de candidats. Ils sont venus des wilayas de Skikda, Jijel, Constantine, Béjaïa, Tizi Ouzou, Boumerdès, Blida, Alger, Tipasa, Chlef, Mostaganem et Tlemcen. Le commissariat du festival dirigé par Maâmar Guenna, nouvellement installé, a prévu quatre prix pour les meilleurs concurrents d'une valeur allant de 100 000 à 500 000 dinars. Le jury, comme pour les précédentes éditions, sera présidé par Boudjemaâ El Ankis, assisté de Nacerddine Baghdadi, Mustapha Bouafia, Mohamed Laakab, Djamel Laadjal et Ahmed Ben Omar. Cette année, un hommage sera rendu à Omar Mekraza. Ce natif de la Casbah d'Alger avait accompagné, à la derbouka, El Hadj M'Hamed El Anka (à partir de 1939) en apprenant de Mohamed Tchoutchen, son maître. En passant au chant, il rappelait El Anka par sa voix et sa manière d'interpréter. Il avait constitué son propre orchestre à la fin des années 1940 en se mettant au mandole. Omar Mekraza est connu par l'interprétation de chansons telles que Ya ahl el houa, Lalla Fatma… «Omar Mekraza n'a jamais été honoré par le passé dans un festival. Nous avons pensé à honorer Rachid Nouni également, mais nous avons eu des difficultés à contacter les familles», a précisé Maâmar Guenna, hier lors d'une conférence de presse à la salle Frantz Fanon, à l'Office Riad El Feth (OREF), à Alger. «Nous avons pris en charge un festival qui a déjà neuf ans d'existence et qui a une tradition que nous n'avons pas voulu remettre en cause, travailler dans la continuité. Nous avons par exemple maintenu le contenu pédagogique. Le chaâbi est un patrimoine qui a des adeptes et des maîtres incontestés. Nous avons fait appel à des musicologues et des professeurs de musique pour animer des ateliers. Il y a beaucoup d'amateurs qui pratiquent cette musique mais sans fondement scientifique», a soutenu Maâmar Guenna. Du 12 au 16 juillet, des tables rondes et des conférences sont prévues, à la salle Frantz Fanon, à 13 h, sur plusieurs thématiques dont L'histoire du melhoun et sa relation avec le chaâbi et L'histoire de la mandole. Elles seront animées par Mohamed Mehanek et Adel Issam. Maâmar Guenna a rappelé que l'OREF a organisé, durant toute l'année, des soirées chaâbie chaque jeudi à la salle Ibn Zeydoun. «Nous avons donc permis au chaâbi d'avoir un espace. Et nous avons maintenu le même orchestre qui animait ces soirées pour le festival. Orchestre dirigé par Reda Khaznadji», a-t-il dit. «A force de travailler ensemble, la sonorité est devenue meilleure. C'est un orchestre soudé. Nous avons ajouté des instruments tels que le nay», a précisé, pour sa part, Reda Khaznadji, lequel a formé un groupe de musiciens appelé Belda qui se produira lors de la soirée d'ouverture. Faute de temps, l'habituelle phase des éliminatoires des candidats n'a pas été organisée au niveau national. «Nous avons directement contacté les directions de culture de wilaya pour sélectionner des interprètes amateurs », a relevé Maâmar Guenna. Selon Reda Khaznadji, les participants vont suivre des cours durant leur séjours sur les techniques vocales, sur l'histoire de la musique…