Le CTC, saisi, a avisé pour la démolition de l'immeuble et l'évacuation des familles. La dernière «rahla» ne les a pas concernées. L'opération de relogement engagée par la wilaya n'a pas touché les familles résidant dans un immeuble menaçant ruine à la rue Tripoli, à Hussein-Dey. N'ayant jamais été recensés, les occupants de l'immeuble estiment être les oubliés de la République. L'APC a recensé une dizaine d'Immeubles menaçant ruine (IMR), mais n'a pas intégré l'habitation coloniale située en face de la mosquée centrale. «Il y a 14 immeubles menaçant ruine (IMR), avec au moins 150 familles. Etrangement, cet immeuble de la rue Saint- Germain n'a pas été inclus. Pourtant, une trentaine de familles y résident dans des conditions déplorables», estime le P/APC d'Hussein Dey, M. Sedrati. Le CTC a été saisi pour expertiser l'immeuble et permettre ainsi de reloger les familles. «Le CTC a été saisi par nos services. Il a donné son avis pour la démolition de l'immeuble et l'évacuation des familles. Les autorités de la wilaya n'ont pas décidé de prendre en charge ces familles», se désole M. Sedrati. Ayant appartenu aux Sœurs blanches, le bien a été cédé par l'Evêché d'Alger à l'APC d'Hussein Dey, qui elle-même l'a mis à la disposition de jeunes filles démunies au début des années 1970. Les APC successives y ont recasé plusieurs familles. «Vous trouverez une vingtaine de familles qui vivent dans une simple pièce», a déploré dans un précédent entretien M. Sedrati. En plus de prendre en charge des familles, l'équipe municipale compte occuper le terrain après sa démolition pour la réalisation d'un siège de l'APC, qui squatte un immeuble où réside une soixantaine de familles. L'espace de 2000 m2 a la préférence des élus vu sa situation (centre-ville de la commune). «Il suffit de trouver une solution pour les actuels occupants. Mais nous sommes confiants, la tutelle veut trouver au plus vite une solution à la problématique du siège», relève M. Sedrati.