La direction légitime du MDS dénie le droit à une poignée d'éléments de parler en son nom », a déclaré, hier, Ahmed Méliani, signalant qu'il est le secrétaire général (par intérim) « légalement désigné » par les instances dirigeantes du parti. Le doigt accusateur est pointé ainsi vers Ali Hocine, qui, lui aussi, se déclare SG par intérim et dont les nombreuses déclarations publiques font état de « putsch » à la tête du mouvement. Une résolution datée du 6 juillet dernier, signée par le « conseil national » de l'aile Ali Hocine, souligne que les auteurs du « putsch » sont au nombre de six. Ces derniers, selon le document, sont accusés d'avoir fait main basse sur le MDS, s'appuyant « systématiquement sur des pratiques antidémocratiques ». La réaction de la partie incriminée ne s'est pas fait attendre. Pour ce faire, une conférence de presse a été animée, hier, au siège du parti, à Alger, dans « l'optique d'éclairer l'opinion publique ». D'emblée, un membre du bureau national devait mettre en avant le règlement et les statuts du parti. « La désignation d'Ahmed Méliani en qualité de SG par intérim a été votée en toute souveraineté par 6 membres du bureau national sur un total de 10. Hormis ce changement qui obéit à la lettre à notre règlement intérieur, le bureau national n'a apporté aucun autre aménagement dans cette structure », explique-t-il, précisant que la fonction en question à un caractère strictement provisoire. Dans la foulée, le MDS a annoncé la tenue du congrès du parti pour le mois de décembre 2006. « Nous invitons les camarades (frondeurs, ndlr) à y prendre part afin de débattre en toute liberté toutes les questions qu'ils jugent importantes », a indiqué Ahmed Méliani. Et de mettre en garde : « S'ils continuent à tenir des réunions parallèles, le MDS sera dans son droit de prendre des mesures disciplinaires à leur encontre. » Le MDS, tendance Méliani, a profité de cette occasion afin de « remettre les pendules à l'heure » concernant la Constitution. « Les éléments minoritaires, qui disent oui à la révision de la Constitution, sont allés vite en besogne, donnant ainsi un chèque en blanc au pouvoir. Notre position concernant cette question est claire : nous ne pouvons cautionner une Constitution réaménagée, qui continue à consacrer l'Islam comme religion d'Etat, qui fait fi des droits des femmes et qui ignore l'expression démocratique. »