Selon Amara Benyounes, «l'Algérie doit favoriser la grande distribution». Mauvaise solution pour un vrai problème qui est le marasme économique hors hydrocarbures dans un pays qui ne sait presque plus rien produire, même pas des allumettes ou des ampoules électriques. Le souci majeur du ministre du Commerce Amara Benyounes semble être de répéter, à chaque fois qu'on lui pose la question sur l'inflation et la spéculation sur les prix des produits de consommation, que le temps où l'Etat administrait les prix est révolu est que c'est la loi de l'offre et de la demande qui prévaut désormais. Selon lui, «le problème en Algérie réside dans la grande distribution» et, ajoute-t-il, «il faut se tourner vers les hypermarchés, etc.». Mauvaise solution pour un vrai problème qui est le marasme économique hors hydrocarbures dans un pays qui ne sait presque plus rien produire, même pas des allumettes ou des ampoules électriques. Il était en visite à Oran en compagnie de Abdelouhab Nouri, ministre de l'Agriculture. Une visite sans intérêt majeur qui a mené les deux hommes vers des unités de conditionnement de produits importés comme la viande ou la margarine (zone industrielle d'Es-Sénia). «Nous allons satisfaire tout le monde», a déclaré Abdelmalek Sellal au lendemain de sa désignation en tant que Premier ministre, en remplacement d'Ahmed Ouyahia mais, en plus des intérêts divergents, certaines activités comme l'importation tous azimuts sont en contradiction flagrante avec les intérêts stratégiques du pays. En ce sens, l'exception concerne une ferme d'élevage de bovins à Tafraoui et, dans un autre registre, une nouvelle unité de production d'aliments de bétail et de volailles (60 tonnes par heure pour un investissement de 1, 21 milliard de DA) doublée d'un couvoir conçu sur une superficie de 11 ha et un investissement avoisinant les 140 millions de DA du côté d'El Hamoul. La délégation ministérielle a également effectué une halte au marché de gros de fruits et légumes d'El Kerma qui a été aménagé aux frais de l'Etat sur une superficie de 18 ha en remplacement des anciennes halles d'Oran, exiguës et situées à l'intérieur du périmètre urbain. Ce nouvel espace, qui abrite 9 hangars et 210 locaux, reçoit des marchandises provenant de 29 wilayas de l'Ouest et du Centre du pays mais aussi de l'importation. 41 800 tonnes de marchandises ont été échangées durant les 6 premiers mois de cette année dont près de 29 000 tonnes de légumes. Le ministre de l'Agriculture a considéré que cette structure est un modèle de gestion dont il faut s'inspirer pour les autres régions du pays.