Les exploitants du nouveau marché de proximité de Maraval dénoncent les conséquences d'une concurrence déloyale du marché de l'informel et exigent que des solutions fermes soient prises. Les exploitants du nouveau marché de proximité d'El Othmania, dans le quartier de Maraval, ont ras-le-bol de l'informel. Hier, ils ont lancé un appel aux autorités locales pour que le marché hebdomadaire, appelé communément souk Larbaâ, soit délocalisé vers une autre zone. Ces commerçants dénoncent les conséquences de cette concurrence déloyale et exigent que des solutions fermes soient prises afin de leur permettre d'exercer leur activité. Celle-ci est désormais menacée par un marché illicite qui, malheureusement, continue de prendre des proportions alarmantes au détriment de l'environnement et de la santé du consommateur. La situation devient en effet inquiétante pour ces commerçants activant dans la légalité, comme l'explique ce boucher : «Je vendais 40 à 50 poulets par jour avant notre transfert au sein de cette enceinte, depuis, si j'arrive à vendre deux c'est mieux». Certains ont préféré baisser rideau en ce mois de Ramadhan eu égard à la baisse de la demande. Certains ont des familles à nourrir et la prolifération de ce marché menace leur gagne-pain, explique ce commerçant d'épices. A l'exception des quelques marchands de fruits et légumes, certains commerces sont fermés en l'absence d'une véritable demande. Après certains habitants conscients des conséquences de l'informel sur l'environnement et sur le squat d'espaces, c'est au tour des commerçants du nouveau marché de proximité de manifester leur mécontentement et d'exiger des mesures fermes pour qu'un terme soit mis à ce phénomène. Outre le squat d'espaces, la dégradation de l'environnement, il y a lieu de noter les conséquences de l'informel, notamment en ce qui concerne le chiffre d'affaires dissimulé qui se chiffre à des milliards de centimes.