Le projet d'aménagement du jardin public de la ville de Sidi Bel Abbès est, depuis quelque temps, au centre d'une succession de réunions et de rencontres de concertation regroupant, notamment, des élus communaux, des techniciens d'un bureau d'études ainsi que des représentants du mouvement associatif et de la société civile. Selon une source proche du dossier, la phase préliminaire du projet s'est, d'ores et déjà, soldée par l'élaboration d'un diagnostic général illustrant la situation peu reluisante qui prévaut dans le jardin public, suivi d'un inventaire visant à répertorier les différentes espèces botaniques subsistant dans le site. Les premières conclusions du diagnostic, relève-t-on, font précisément état d'une dégradation prononcée des principales composantes du jardin (carrés de verdure, espaces d'agrément, couvert végétal, pépinière, réseau d'arrosage, etc.). Une situation générée, au demeurant, par le peu d'intérêt et au manque d'un réel entretien et d'une gestion spécifique dans lesquels est aujourd'hui confiné le site. Face à cet état de fait que d'aucuns imputent à la négligence humaine, les pouvoirs publics semblent toutefois bien déterminés à réhabiliter, vaille que vaille, ce jardin si cher aux autochtones, en engageant un bureau d'études spécialisé qui devrait définir un schéma d'aménagement mûrement réfléchi qui conférerait au site son lustre d'antan. Lors d'une séance de présentation d'une première esquisse descriptive du projet d'aménagement organisée dans l'enceinte même du jardin public, le wali, Mohamed Amine Hattab, a insisté particulièrement sur l'élaboration d'une étude d'aménagement fidèlement adaptée aux impératifs de restauration et de réhabilitation du site. Il avait exigé, dans la foulée, d'élargir le débat sur la question en associant les représentants du mouvement associatif et de la société civile. S'étendant sur une superficie globale estimée à quelque 08 hectares environ, le jardin public, qui faisait la fierté de la cité de la «Mekerra», figurait autrefois parmi les sites les plus prisés par les randonneurs et promeneurs en quête d'évasion et de détente. Véritable patrimoine floristique, le jardin public recèle une variété d'arbres à l'instar du caroubier, du cyprès, l'orme et autre platane qui, conjugués aux multiples espaces fleuris parsemant le site, lui conféraient, jadis, un charme indéniable qui n'avait d'égal que l'irrésistible attrait qu'il inspirait aux visiteurs potentiels. Un attrait que les futurs travaux d'aménagement et de réhabilitation devraient immanquablement ressusciter... La population de la capitale de la Saoura doit patienter près de deux années pour voir se concrétiser un parc d'attraction et de loisirs à Béchar. Les premiers coups de pioche annonçant l'entame du chantier de la future infrastructure de loisirs et de détente, viennent, en effet, de débuter il y a un mois. Ce parc, qui sera implanté à proximité du centre anti-cancer, plus précisément à la sortie nord de Béchar, et qui est subdivisé en plusieurs lots, sera bâti sur une superficie estimée à quelque 8 hectares pour un coût global de 140.000.000 de dinars, si toutefois une opération de réévaluation du projet ne sera pas exigée par les entreprises réalisatrices. La population suffoque à cause du climat caniculaire (46°C) dans la journée en cette période de jeûne aggravée par l'ennui mortel dû à l'absence des lieux de détente. Pour avoir une idée sur cette immense carence, il faut voir le spectacle insolite où des centaines de jeunes et moins jeunes désertant le centre-ville prennent à pied ou en voiture, tard dans la soirée, le chemin vers la sortie de la ville en direction de l'aéroport de Béchar pour se jeter à terre dans la nature à la recherche de fraîcheur. La situation est encore plus pénible pour les milliers de familles cloîtrées chez elles et astreintes, à longueur de journée, aux travaux ménagers en cette période du mois de Ramadhan. Le centre de loisirs familial (CNL), l'unique lieu de détente relevant de la 3ème Région par les militaires et refuge pour les familles bécharies, est lui aussi débordé et n'arrive plus à satisfaite la forte demande.