La jeune maman (S. B.) de 19 ans, qui a perdu son bébé le 20 juillet dernier à la maternité de Sidi Abdelkader de Ouargla, a été placée en urgence au service de réanimation après des complications survenues lors de l'accouchement. La patiente a eu une hémorragie grave, difficilement maîtrisée et qui a nécessité une transfusion sanguine de plusieurs sachets de sang pendant plus d'une semaine. La jeune maman qui avait été transférée par la suite au service de dialyse de l'hôpital Boudiaf, puis replacée en salle de réanimation, se trouve depuis hier dans le service chirurgie femmes dans un état grave. Souffrant d'insuffisance rénale chronique et aiguë, elle doit faire 2 à 3 séances de dialyse par jour. «Je suis épuisée, tout mon corps me fait mal, je n'arrête pas de trembler, surtout après les séances d'hémodialyse, je ne peux même pas me relever, tout le bas de mon corps me fait mal, raconte la jeune femme. Ils m'ont ignorée à la maternité, j'étais souffrante pendant 3 jours, mon médecin a pourtant confirmé que tout était normal et que je ne souffre d'aucune anémie ; je ne comprends pas encore pourquoi il m'ont laissée 3 jours. Une autre femme, qui était apparemment bien épaulée, a pris ma place dans la salle d'accouchement et a fait appel à un médecin de connaissance qui est venu spécialement pour elle et il l'a accouchée facilement, alors que moi on m'a renvoyée dans la salle d'attente.» Bahia ne sait plus si elle quittera les lieux en bonne santé et estime qu'elle a été humiliée, rabaissée et surtout violentée lors de l'accouchement. Le médecin traitant de la patiente a refusé de répondre à nos questions.