Du monde à l'entrée de l'ex-CRIA, lieu des cours de la faculté de médecine de l'université Saâd Dahlab de Blida. Mécontentement, piquet de grève, refus d'obtempérer de jeunes qui en veulent à l'autorité de la faculté, spécialement à son vice-doyen, le professeur Saïghi. Il est accusé par les protestataires de dépassements, notamment dans le lexique employé. Une réglementation jamais appliquée depuis 1993 relative aux dettes cumulées dans les examens ressort en 2006 à Blida, après qu'elle a été annulée à Oran, selon des étudiants. « Médecin et fils médecin, paysan et fils paysan », « Filles et fils de paysans mais fiers de l'être », pouvait-on lire sur des affiches en réponse à des dépassements vécus lors du premier jour. Ces étudiants demandent une enquête au sujet des modules acquis par le fils de ce même responsable. Hier, c'était le troisième jour de protestation. Les étudiants paraissent déterminés à prolonger le mouvement jusqu'à obtenir satisfaction. Plus de deux cents filles et garçons entendaient demeurer sur le campus et des étudiants étaient fiers de montrer les quelque 600 émargements attestant ce ras-le-bol d'une « dictature qui ne veut pas dire son nom », selon une étudiante. Le vice-recteur chargé de la pédagogie ainsi que le professeur étaient injoignables jusque tard dans l'après-midi.