Rarement image observée du côté de l'entrée de l'université de Soumaâ-Blida : interdiction de pénétrer dans l'enceinte pour tous les corps : enseignants, travailleurs et étudiants. Les mécontents, des étudiants résidant dans les communes de Boufarik et Oued El Alleug, aux environs d'Alger comme Birtouta, Baba Ali et Sidi Moussa, observent un piquet de grève quelque peu tenace, solide et d'envergure. La raison est bien simple : « Nous n'avons pu obtenir satisfaction de nos revendications pour les moyens de transport », dira un des jeunes près de la faculté d'agronomie, demeurée quelque peu à l'écart avant la gangrène du mouvement ce samedi. Le mécontentement couve depuis plusieurs jours et des empêchements de suivi des cours avaient eu lieu dans une proportion réduite mercredi passé, avant que le mouvement ne durcisse devant l'attitude des responsables de l'Onou qui ont pris des mesures « logiques » selon le contenu de la télécopie transmise à nos bureaux. Il était prévu trois bus pour la commune de Boufarik, alors que les étudiants exigeaient et exigent toujours quatre au motif que les jeunes viennent de plusieurs localités pour prendre la correspondance à Boufarik. Pierres, gros cailloux, troncs : tout est bon pour empêcher l'accès à l'université et la gendarmerie nationale adopte depuis ce samedi une attitude « neutre ». Des enseignants avaient dû escalader les murs pour entrer ou sortir et l'image prêtait beaucoup plus à rire. Des négociations sont prévues afin de désamorcer le mouvement de grève, surtout à la veille des élections locales.