Depuis le 27 juillet passé, date à laquelle le ministère de l'agriculture confirme a travers une note destinée aux walis, qu'une épizootie de fièvre aphteuse s'est déclarée à l'Est du pays, le service de l'inspection vétérinaire de la wilaya de Guelma n'a, à ce jour, enregistré aucun cas suspect. «Depuis que l'épizootie s'est déclarée en Tunisie, nous avons suivi les consignes de surveillances et de contrôle des marchés à bestiaux. Cette mesure est intervenue à compter 29 avril 2014, puis elle a été accompagnée d'une campagne de vaccination préventive qui a débuté le 9 mai passé jusqu'au 20 juin. Nous avons mis à la disposition de 43 vétérinaires du secteur privé 60000 doses de vaccins. Nous avons vacciné 53000 têtes soit 65 à 70 % du cheptel», déclare Mohamed Amiri, inspecteur vétérinaire de la wilaya de Guelma. A noter que 35 à 40% du cheptel bovin n'a pas été vacciné à Guelma. Cette situation est imputée, selon les professionnels du secteur, à l'élevage extensif pratiqué par les éleveurs. Un élevage où les animaux errent dans la nature et échapperaient à tout contrôle sanitaire, dont la vaccination. La réticence de certains éleveurs à vacciner le cheptel, est souvent rapportée par les vétérinaires du secteur privé. Une attitude injustifiée d'autant que la vaccination est gratuite. D'autre part, les cinq marchés à bestiaux de la wilaya situés dans les communes de Guelma, Medjez Safaa, Hammam Debagh, Tamlouka et Roknia n'ont pas été fermés, nous dit-on, puisque aucune cas confirmé n'a été signalé. Quoi qu'il en soit, les vétérinaires sont sur le qui-vive. La fièvre aphteuse est à Ain Abid et El Kroub, dans la wilaya de Constantine. La rapidité avec laquelle le virus se propage et se multiplie par voix respiratoire, et sa résistance dans le milieu ambiant (60 à 70 jours) est impressionnante.