Depuis son apparition, le virus a contaminé le cheptel de 16 wilayas du centre et de l'est du pays. L a progression de la fièvre aphteuse à travers le territoire national est, de jour en jour, plus importante. Deux nouvelles wilayas, Boumerdès et Souk Ahras, ont enregistré des foyers de contamination, a-t-on appris, hier, auprès du ministère de l'Agriculture et du Développement rural (MADR). Au total, depuis son apparition le 27 juillet dernier, le virus a touché le cheptel de 16 wilayas. Outre Boumerdès et Souk Ahras, ces wilayas sont : Chlef, Khenchela, Jijel, Tizi Ouzou, Bordj Bou Arréridj, Djelfa, Blida, Alger, Sétif, Bouira, Constantine, Batna, Médéa et Béjaïa. «Les plus touchées sont Sétif, Bouira, Béjaïa, Tizi Ouzou et Bordj Bou Arréridj», précise le service de communication du MADR. Dès que la maladie a été signalée, toutes les exploitations ont été mises sous séquestre, avec interdiction de déplacement des animaux. De même, il a été procédé à la fermeture des marchés aux bestiaux à l'échelle nationale, et ce, dans le but de contrer la propagation de cette épidémie dangereuse. Aussi, des opérations de vaccination autour des foyers touchés ont été lancées, en attendant la réception, samedi prochain, de 900 000 doses de vaccin importé pour étendre l'opération à tout le cheptel bovin. Quelque 757 000 bêtes ont été vaccinées par les services vétérinaires depuis mai dernier, en plus des 850 000 vaccinées entre janvier et mars dans le cadre des mesures préventives contre la fièvre aphteuse. «L'opération, qui a concerné plus de 1,5 million de têtes depuis janvier dernier, a permis de juguler cette maladie», estime un responsable des services vétérinaires. Il convient de rappeler que le cheptel bovin est estimé à 1,9 million de têtes et représente l'amont de deux filières distinctes : la filière lait et la filière viandes rouges. Il fournit 70% de l'offre en lait cru, soit 1,68 milliard de litres, et 30% des viandes rouges, soit plus de 100 000 tonnes. La production de lait ne couvre que 60% des besoins et le déficit est compensé par l'importation de poudre de lait. Quant aux viandes rouges, l'Algérie en produit à hauteur de 80% des besoins et importe de la viande congelée et réfrigérée pour compenser le déficit. Les niveaux de consommation actuels en lait et en viandes rouges sont de l'ordre de 110 litres et 12 kg/habitant/an.