Depuis le lancement du dispositif Angem, pas moins de 16682 microprojets ayant généré 25100 postes d'emploi ont été crées à Tizi Ouzou. Les dispositifs de lutte contre le chômage et la précarité mis en place par les pouvoirs publics depuis 2005 à travers l'Agence nationale de gestion du microcrédit connaissent un succès indéniable chez les femmes dans la wilaya de Tizi Ouzou. Jusqu'au 30 juin de l'année en cours, pas moins 16682 microprojets ayant généré 25100 postes d'emploi ont été lancés dans la wilaya, nous apprend Mme Nouara Chouachi, directrice de l'antenne Angem à Tizi Ouzou. La même responsable a précisé que sur 27754 dossiers déposés au niveau de cette antenne dans le cadre du financement triangulaire «Angem-banques et promoteurs», 23183 ont fait l'objet d'une éligibilité. Sur ce total de promoteurs ayant postulé pour ce dispositif, 60 % sont des femmes, ajoute notre interlocutrice. La situation des dossiers financés par secteur d'activité, est de 5759 pour l'agriculture, 3314 pour la petite industrie, 741 pour le bâtiment et travaux publics (BTP), 1127 pour les services, 5025 pour l'artisanat et 716 dossiers pour le commerce. Chaque année, souligne Mme Chouachi, «notre direction générale trace un plan d'action pour les directions de wilayas du pays». Pour ce qui est de Tizi Ouzou, «nous sommes satisfaits du travail accompli, puisque, depuis le début de l'année, nous avons pu réaliser des résultats probants, autrement dit un financement de 100 % des projets». Ces résultats, explique-t-elle, «sont obtenus grâce aux orientations conçues par la DG de l'Angem». Pour ce qui est de la pérennité des projets financés, l'Angem de la wilaya ne lésine pas sur les moyens pour soutenir, conseiller et accompagner les bénéficiaires de microcrédit en vue de mettre en œuvre leurs activités. Des formateurs se déplacent régulièrement dans les villages, et, dans ce contexte, pas moins de 2670 promoteurs ont été formés, a indiqué Mme Chouachi. La population carcérale n'est pas en reste des efforts de l'Angem, puisque des cadres de cette agence assurent des formations aux détenus, en collaboration avec les autorités pénitentiaires, notamment à Tizi Ouzou, Azazga et à Draâ El Mizan où les intéressés apprennent des petits métiers pendant leur détention afin de leur permettre de trouver du travail au terme de leur peine, a ajouté Mme Chouachi, précisant que «l'Angem de Tizi Ouzou a financé cette année des projets ayant profité à 21 ex-détenus, parmi eux trois femmes». L'autre nouveauté intéressante est l'installation auprès des services de la direction de l'action sociale (DAS) d'une accompagnatrice chargée d'orienter les démunis, qui sollicitent le soutien de cette structure, à opter pour des projets financés dans le cadre de l'Angem afin de ne pas se contenter de la seule aide sociale de l'Etat. «Nous voulons les aider à créer des micro-entreprises et les faire participer ainsi au développement local. Une idée qui a été proposée par la direction générale de l'Agence», dira Mme Chouachi. A noter que la direction de wilaya de l'Angem organise périodiquement des rencontres et des journées d'information à travers les villages et les communes de la wilaya en vue d'accompagner et d'orienter les citoyens concernant leurs dossiers de microcrédit. L'un des principaux objectifs que l'Angem s'est assignés, fera remarquer la même responsable, c'est bien de lutter contre le chômage et la précarité dans les zones urbaines et rurales en favorisant surtout l'auto-emploi, le travail à domicile avec des activités artisanales et de métiers, particulièrement la population féminine, qui parait plus vulnérable dans ce domaine.