L'unité de production des chaudières industrielles et semi-industrielles et des cuves à forte pression et à haute tension, Chaudral (chaudronnerie d'Algérie), filiale du SGP ENCC, qui fut, depuis sa création en 1973 et pendant des années, le fleuron de l'industrie dans la région, a connu comme toutes les entreprises étatiques une décélération et ses déficits ont atteint les millions de dinars. En 2012, alors que son déficit s'est situé au niveau de 54 millions de dinars et que tous les indicateurs économiques étaient au rouge, l'option de sa fermeture a bien germé chez les décideurs. Cependant, l'arrivée de l'actuelle équipe dirigeante, constituée de jeunes cadres ayant acquis un savoir-faire en Amérique et en Europe et surtout dévouée et décidée à relever le défi, a finalement réussi le redressement de la situation et a sauvé l'entreprise du bout du précipice. «En moins de quatre mois de travail (août à décembre), nous sommes passés de 54000.000DA à +22000.000 DA au point où les décideurs nous ont envoyé des auditeurs pour vérifier nos chiffres», a souligné le directeur de l'unité. Seul le travail paie, dira-t-il en ajoutant «Nous avons décidé d'éviter la fermeture programmée et grâce à la mobilisation de tous les travailleurs, nous avons réussi et nos chiffres ont enregistré une croissance monotone pour atteindre en 2013 les 112000.000 DA». Cette dynamique a, selon le directeur d'exploitation, redoré le blason terni des années durant et a permis à l'entreprise de gagner en maturité, a-t-il dit en ajoutant : «Cette nouvelle image a beaucoup rapporté à l'unité qui a vu son effectif passer de 80 en 2012 à plus de 200 employés puisque nous avons réinvesti le marché national au point où notre cahier des charges pour l'exercice 2015 est déjà conclu avec des clients potentiels comme les cimenteries, les hôpitaux et même les particuliers». Ces résultats probants ont, semble-t-il, encouragé les responsables de l'ENCC d'élargir leur plan d'action et ont, affirme-on, conclu un partenariat avec la Sonelgaz et une société sud-coréenne (BHI) pour la production des chaudières de récupération pour les turbines à gaz destinées à la Sonelgaz. Les accords entre l'ENCC et les Coréens ont porté essentiellement sur le maintien du staff administratif et de l'effectif ainsi que la formation du personnel, a affirmé le directeur qui précisera : «Cet ambitieux programme génèrera des centaines de postes d'emploi directs et indirects». En prévision de cette échéance, l'on nous a affirmé que le personnel en place sera soumis à des séances de formation en langue anglaise. «Nous produisons sous la licence d'une firme de renommée mondiale et nos labels sont, entre autres, Mina, Righa, Saada qui ont des chaudières de diverses capacités et d'une durée de vie dépassant les 30 années», a précisé le responsable.