Une nouvelle rencontre est programmée avec les représentants de certains syndicats au ministère de l'Education nationale le 28 août prochain. C'est ce qui nous a été confirmé par au moins deux organisations, à savoir l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef) et le Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest). Elle sera consacrée à l'examen de l'état d'avancement des engagements pris par la tutelle concernant essentiellement la plateforme des revendications socioprofessionnelles et à débattre des dossiers en suspens. Contacté, Messaoud Amrani de l'Unpef a déclaré : «Nous avons reçu une invitation de la part du ministère de l'Education pour répondre à nos revendications. Nous considérons cette entrevue comme capitale, car cela va conditionner le cursus scolaire. Nous voulons des solutions opérationnelles. Les intendants devraient bénéficier d'une prime pédagogique. Le dossier des adjoints de l'éducation doit aussi aboutir. La ministre consacre une grande partie aux revendications socioprofessionnelles mais très peu de place à la pédagogie.» Meziane Meriane, porte-parole du Snapest, affirme : «L'ordre du jour sera la réponse aux dossiers en suspens, dont la classification, l'indemnité, la prime du Sud et la médecine du travail. Le Snapest a déjà rencontré sur ces sujets, en février dernier, le ministre délégué chargé de la Réforme du service public. La réunion s'est terminée par des promesses cosignées avec la Fonction publique. Lors de la rencontre du 13 août dernier avec Nouria Benghebrit, ministre du secteur, nous avons exposé tous ces dossiers avec une promesse de réponse entre le 25 et le 31 août.» Quant à la pédagogie et aux élèves, notre interlocuteur dira que ce sont deux dossiers qui ont été abordés lors des Assises nationales pour l'évaluation de la réforme du système éducatif en juillet dernier. «Nos propositions sont à l'étude par la commission. L'urgence est de rétablir la discipline dans l'école algérienne, revoir les volumes horaires et les programmes pour éviter la surcharge des classes et réviser le contenu des programmes surtout au niveau du primaire». Au niveau du Conseil des lycées d'Algérie (CLA), aucune invitation n'a été reçue pour cette date. Mais Idir Achour affirme : «Il est possible qu'on reçoive le coup de fil dans les prochaines heures. On verra dans ce cas ce que le gouvernement va nous accorder, car cela ne dépend pas des prérogatives de Madame la ministre.» Les trois revendications prioritaires sont, selon lui, «la valorisation du point indiciaire, la révision du statut particulier des travailleurs de l'éducation et la retraite après 25 ans de service». Il ajoute qu'il espère la réception de nouvelles infrastructures pour faire face à la surcharge des classes. Le ministère semble ouvert au dialogue avec tous les partenaires sociaux pour trouver les solutions possibles, mais certaines revendications exigent une décision politique de la part du gouvernement. La ministre de l'Education nationale est déterminée à peser de tout son poids pour éviter les perturbations que connaît le secteur depuis quelques années en raison des grèves. Une course contre la montre pour entamer l'année scolaire dans de bonnes conditions.