Alors que la tripartite entre en vigueur à la mi-septembre, les syndicats du secteur de la santé, de l'éducation et certaines branches de la Fonction publique promettent de se mettre en grève dès la rentrée si leurs revendications ne sont pas entendues. En effet, selon Rachid Malaoui, président du Syndicat national autonome du personnel de l'administration publique (Snapap), «les travailleurs de plusieurs secteurs de l'administration publique, à savoir la santé, l'éducation et la poste, souffrent de conditions de travail insupportables, de manque de matériel, de corruption et de détournement d'argent… Tous ces facteurs nous assurent les garanties d'une rentrée sociale très perturbée». En ce qui concerne le secteur de la santé, sages-femmes, personnel paramédical, anesthésistes, médecins spécialistes et praticiens de la santé publique expriment leurs insatisfactions face au silence du ministère qui n'offre aucune solution concrète à leurs revendications. Lounès Ghachi, secrétaire général du Syndicat des paramédicaux (SAP), n'exclut pas lui non plus l'éventualité d'une grève. «Le traitement de nos revendications traîne depuis des années, on ne reçoit que des mots et des promesses en l'air, et sur le terrain, on ne constate rien de concret», affirme-t-il. Et d'ajouter : «Si la tutelle n'est pas à l'écoute du syndicat et si les revendications ne sont pas entendues d'ici fin septembre, des grèves et des mouvements de protestation referont surface à la rentrée.» Côté éducation, des tensions se font aussi sentir. Le Conseil des lycées en Algérie (CLA) attend l'évaluation du bureau national concernant les résultats de la deuxième rencontre avec la ministre Nouria Benghebrit qui s'est tenue jeudi dernier. Les résultats de ces pourparlers seront débattus aux assemblées générales qui décideront des actions à mener. «Tant qu'il n'y a pas de dialogue et de négociations réelles transparentes avec les autorités pour aboutir à une stratégie de stabilisation des secteurs en question, il y aura toujours des mouvements de protestation et des mécontentements qui seront exprimés», conclut le président du Snapap. Enfin, 800 000 employés des APC entameront une grève de 5 jours début septembre.