Le collectif des travailleurs non grévistes de la Chemiserie du centre de Larbaâ Nath Irathen, à 25 km au sud-est de Tizi Ouzou, veut la reprise immédiate du travail. Selon le collectif, «depuis la fin juillet, un groupe de grévistes bloque l'entrée de l'usine». «Nous n'avons rien contre eux. Ils sont nos collègues. Par contre, nous souhaitons de notre côté continuer à travailler. Cela fait deux mois que nous n'avons pas perçu de salaire. Nous sommes des travailleurs vulnérables et parmi nous, il y a des veufs et des femmes divorcées qui sont les seuls à subvenir aux besoins de leur famille». Le collectif veut lancer «un appel aux autorités compétentes et à la direction de l'entreprise pour trouver une solution, la plus adéquate, en urgence». «Cette situation ne peut plus durer», affirme le porte-parole du collectif, en passage hier à notre rédaction. Les représentants des travailleurs non grévistes disent parler au nom de la majorité des employés de l'entreprise, qui sont plus de 200. «Ceux qui sont en grève ne dépassent pas 30 personnes. Il faut aussi souligner que la justice a jugé leur grève illégale, mais la décision n'est pas appliquée», précisent-ils. De leur côté, les protestataires avaient annoncé au lancement de leur grève que leur mouvement de contestation a pour objectif la concrétisation d'une plateforme de revendications de 13 points. Ils protestent également contre «la suspension de certains collègues, les abus de pouvoir, des retenues sur salaire et des décisions intempestives de fin de contrat». (lire notre édition du 24 juillet 2014).