Le rapport final portant sur l'étude de faisabilité pour la création d'une société multinationale de lutte contre la pollution marine par les hydrocarbures a été présenté hier à l'hôtel Sheraton par le manager général de la compagnie Oil Spill Training Company, Kevin O'Connel. La cérémonie a eu lieu en présence du ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, du PDG de Sonatrach, Mohamed Meziane, ainsi que des représentants des compagnies internationales impliquées dans le projet. Une douzaine de compagnies sont associées à ce projet qui doit aboutir à la création d'une « société multinationale de lutte contre la pollution marine par les hydrocarbures dans la rive sud de la Méditerranée et la côte ouest de l'Afrique ». Cinq compagnies d'Etat et sept compagnies internationales ont participé au financement de l'étude (100 000 dollars). Il s'agit de Sonatrach, Trapsa (Tunisie), Samir (Maroc), Sonangol (Angola), Petrosen (Sénégal), Cepsa et Repsol (Espagne), Statoil (Norvège), ENI (Italie), Total (France), Anadarko et Amerada Hess (Etats-Unis). Le projet concerne une vingtaine de pays qui disposent de 20 000 km de côtes. Sonatrach, qui est le chef de file du projet, a finalisé le contrat au mois d'octobre 2005 avec la compagnie britannique Oil Spill Traning. Pour le PDG de Sonatrach, la présentation de l'étude marque le début de « la phase des décisions concrètes, après celles stratégiques qui nous avaient amené, il y a près de deux ans, à lancer, avec l'encouragement et le soutien des plus hautes autorités algériennes, ce grand projet d'une entité dédiée à la protection de l'environnement contre les risques de pollution marine auxquels l'exercice des métiers des hydrocarbures pouvait exposer la nature et les hommes ». Pour le PDG, « la protection de l'environnement et la préservation du milieu marin figurent au premier plan des priorités environnementales des compagnies associées à ce projet » et « l'objectif affiché est clairement d'éviter que ne surviennent les catastrophes ». La responsabilité est délimitée à deux niveaux, prévenir et lorsqu'il est nécessaire, agir. Intervenant à la fin de la cérémonie, le ministre a indiqué qu'il fallait passer à la seconde phase du projet en insistant sur l'importance accordée à ce projet au plus haut niveau de l'Etat, c'est-à-dire le président de la République. La société devrait commencer à activer dès l'année 2007 avec l'achat des équipements prévus pour le deuxième trimestre 2007.