Le dossier des fusils de chasse confisqués dans les années 1990 peine à connaître son épilogue. Mis à part les 150 fusils qui se trouvaient au niveau des services de la police et ont été restitués début mai dernier, des centaines de propriétaires dont les armes avaient été remises au départ à la Gendarmerie nationale ne voient toujours rien venir. Faut-il souligner qu'il y a près de quatre mois, les autorités locales à Bouira avaient confirmé la restitution effective de ces armes. De leur côté, les propriétaires qui revendiquaient leur droit depuis plus d'une décennie s'étaient réjouis de la nouvelle. Mais les choses traînent encore. Les ayants droit, dont la majorité sont de vieux paysans, ne perdent pas espoir. «Nous sommes en train de calmer les citoyens», affirme Brahim Recham, représentant du mouvement des propriétaires de fusils de chasse. Ce qui attise la colère des citoyens est le fait que les armes remises à la police dans les années 1990 ont été restituées et celles déposées dans les locaux de la Gendarmerie nationale ne le sont pas encore. «Nous voulons récupérer nos fusils dans les plus brefs délais», insistent-ils. Notons que les pouvoirs publics ont annoncé que l'opération de restitution ne commencera qu'une fois tous les fusils, qui se trouvent dans d'autres wilayas, récupérés. Le nombre d'armes confisquées dans la wilaya de Bouira avec l'avènement du terrorisme est estimé à un peu plus de 9500. Quant aux fusils de chasse disponibles au niveau de la wilaya, ils sont au nombre de 1053 de calibre 16. Les propriétaires affirment par ailleurs que les listes sont établies ; il reste uniquement que les armes arrivent de la 1re Région militaire. Par ailleurs, des informations non confirmées font état de plusieurs cas de fusils restitués par la Gendarmerie nationale ces derniers mois. Toutefois, le représentant des propriétaires de fusils de chasse, Brahim Recham, a indiqué qu'il n'avait rien reçu d'officiel à ce sujet. Les paysans, après plus d'une décennie de revendication et de protestation, se disent de plus en plus déterminés à poursuivre le combat pour la restitution de leurs fusils.