Les protestataires affirment qu'ils ont été injustement écartés, alors que des individus influents dans la wilaya ont bénéficié plusieurs fois de logements, sans être vraiment dans le besoin. Des dizaines de familles ont pris d'assaut, avant-hier, des logements sociaux à la cité 8 mai dans la commune d'El Oued. Ces familles pauvres ont indiqué qu'elles ont été injustement exclues de la liste des bénéficiaires des 1073 logements sociaux de la commune d'El Oued, affichée depuis quelques mois. Selon leurs dires, la liste en question compte des noms de fils de personnes influentes dans la wilaya. «Des individus ayant déjà bénéficiés de logements sociaux durant les années précédentes, ont pu avoir des appartements de nouveau», disent-ils. Les chefs de familles exclues, qui vivent depuis des années dans des conditions sociales déplorables, ont menacé de s'immoler ou de se suicider, si les autorités concernées procèdent à la libération des logements squattés par force. Et de préciser que les maisons où ils habitent, bâties en matériaux locaux, risquent de s'effondrer à tout moment. «Nous sommes des squatteurs, mais nous avons recouru à cette action pour revendiquer notre droit au logement», ont-ils précisé. Les manifestants ont réclamé l'ouverture d'une enquête sur le scandale de la distribution des logements sociaux dans cette wilaya. Il est utile de rappeler que les protestations ne cessent de se multiplier depuis l'annonce, au mois de mai dernier, de l'affichage de la liste des bénéficiaires de 1073 logements sociaux de la commune d'El Oued. Des mouvements de contestation avaient été organisés devant le siège de la wilaya et celui de la daïra pour revendiquer l'annulation pure et simple de la liste en question. D'autre part, le chef de daïra a affirmé que la liste contestée a été élaborée suite à des enquêtes approfondies et que la commission a effectué une opération de contrôle de tous les demandeurs de logements, afin d'arrêter une liste des véritables bénéficiaires. Les exclus de la liste parlaient de discrimination dans la distribution des logements, en précisant que ces logements ont été attribués par la commission de daïra, sans prendre en compte les vrais cas, ayant besoin de logements et ayant déposé leurs dossiers depuis des années.