S'agissant de l'état d'avancement du projet, seul se distingue par une nette avancée le tracé de 21 kilomètres qui traverse la commune d'Amizour. L'entreprise réalisatrice ne peut toujours pas déployer ses engins dans des communes comme Ait R'Zine ou Boudjellil. «Des contraintes d'ordre technique» viennent s'accrocher au boulet des oppositions aux indemnités d'expropriation, que traîne le projet de la pénétrante autoroutière Béjaïa-Ahnif, depuis son lancement il y a 18 mois. Sans livrer des détails sur la nature de ces contraintes, la Sapta, partie algérienne de l'entreprise réalisatrice mixte Algéro-chinoise, a fait état au ministre des Travaux publics, Abdelkader Kadi, en visite d'inspection samedi à Béjaïa, de seulement un ouvrage d'art lancé sur les 17 qu'elle a la charge de réaliser. «Dans une semaine, il faut que soient levées ces contraintes et s'accélère la cadence des travaux», a ordonné le ministre qui n'est pas allé sans brandir la menace d'aller jusqu'à «revoir les contrats avec l'entreprise, et de le résilier carrément s'il en faut, si rien n'est fait dans une semaine pour remédier au problème». En ce qui concerne les oppositions, hormis les quatre communes où s'est rendue une commission spéciale pour s'entretenir avec les opposants, la contestation du barème étatique des indemnisations demeure d'actualité dans pas mal de communes. Des propriétaires terriens expropriés attendent toujours les arrêtés d'expropriation pour empocher leurs dédommagements, a-t-on fait savoir, tandis que d'autres refusent de troquer leurs terrains contre des sommes «insignifiantes». Sur ce point, consigne a été donnée de «multiplier les rencontres avec les citoyens, lesquelles ont donné leur fruit ailleurs, et de recourir à la justice s'agissant des personnes estimant qu'elles sont lésées par les indemnisations». Des citoyens d'Amalou, inquiets par rapport au retard accusé dans la délivrance des arrêtés d'indemnisations, ont interpellé le ministre qui les a rassurés en leur disant que «vous aurez vos dédommagements et qu'il faut, pour l'intérêt de tous, laisser les entreprises faire le travail pour que le projet avance».S'agissant de l'état d'avancement du projet, seul se distingue par une nette avancée le tracé de 21 kilomètres qui traverse la commune d'Amizour. Les travaux de décapage et de terrassement semblent aller bon train, dans la mesure où une large partie de ce tronçon est dégagée et que plusieurs ouvrages d'art prévus à cet endroit commencent à prendre forme. Néanmoins, des réseaux, notamment des lignes électriques de haute tension, qui restent à déplacer, empêchent une progression rapide des travaux, a-t-on constaté. Une progression est perceptible également sur le chantier de la deuxième section de la pénétrante (Ait R'Zine-Seddouk), où le taux d'avancement est de l'ordre de 35%, si on se fie au chiffre donné par l'entreprise réalisatrice. Cette partie du tracé comporte plusieurs ouvrages qui n'ont pas encore vu le jour. Ce qui a, d'ailleurs, amené le ministre à demander «un rapport détaillé» sur les contraintes avancées par l'entreprise Sapta. Par ailleurs, à Sidi Ayad, relevant de la daïra de Sidi Aich, les travaux de l'un des deux tunnels prévus sur les lieux ont été lancés à l'arrivée du ministre sur place. Cet ouvrage de 2,5 kilomètres fait partie d'un ensemble qui comporte 48 ouvrages d'art, 13 viaducs et 7 échangeurs, dont celui des Quatre chemins à l'entrée de la ville de Béjaïa. Globalement, les travaux demeurent en somme confinés dans des communes exemptes de toute opposition. L'entreprise réalisatrice ne peut toujours pas déployer ses engins dans des communes comme Ait R'Zine ou Boudjellil.