Il existe des opportunités de partenariat en Algérie et il faut que l'on s'y intéresse, non pas au point de vue commercial seulement, mais surtout d'un point de vue investissement. Les gens ne le crient pas sur les toits, mais il y a des choses qui se construisent entre industriels français et algériens en termes de partenariat économique», a affirmé le directeur général de la Chambre de commerce et d'industrie algéro-française (CCIAF), Réda El Baki, en marge de la rencontre qui a regroupé les responsables du développement international des Chambres de commerce et d'industrie de France et les industriels algériens, mercredi soir, à l'hôtel Zéphyr de Béjaïa. Réda El Baki a expliqué que l'objectif de cette mission «est de présenter à nos invités des entreprises algériennes qui produisent, les aider à mesurer les opportunités de partenariat qui existent chez nous, examiner les offres et les informer sur la pratique des affaires en Algérie». A rappeler qu'il existe en Algérie, selon les chiffres officiels, 400 entreprises françaises dont une cinquantaine dans la wilaya de Béjaïa, soit installées ou en partenariat direct. Le stock global de l'investissement est de 2 milliards de d'euros, soit une moyenne de 200 millions d'euros d'investissements français en Algérie par an avec à la clé le transfert de technologie et la formation. Lors des débats, des entrepreneurs algériens se sont plaints du manque de formation et de transfert de technologie vers la partie algérienne dans le cadre de cette coopération. Pour répondre à cette préoccupation, le directeur de la CCIAF a suggéré que «ces entreprises françaises doivent comprendre qu'elles ne dureront pas en Algérie si elles viennent uniquement pour gagner de l'argent. La formation et le transfert de la technologie sont des éléments-clés dans le processus d'investissement, c'est pourquoi il faut privilégier la formule gagnant-gagnant». Aussi, et afin d'éviter des complications et autres tracasseries administratives aux partenaires, l'autre rôle de la CCIAF «est d'expliquer le cadre réglementaire algérien, l'un des éléments fondamentaux que les entreprises étrangères doivent impérativement respecter pour se développer», ajoute notre vis-à-vis. Cette même réglementation que beaucoup d'entreprises étrangères ne respectent pas, selon notre interlocuteur. Pour étayer ces propos, M. El Baki dira que «malheureusement, après deux ou trois ans, ces entreprises se retrouvent face à des problèmes avec l'administration dont les banques et la Douane. Par exemple, lors de rapatriement des dividendes, il y a tout un dossier à fournir et surtout le document qui retrace le mouvement du capital. Si vous transférez les bénéfices il faut bien prouver que vous avez apporté un capital et certaines entreprises n'établissent pas ou ne gardent pas ce document».