La FIFA ouvre une enquête sur l'affaire Bitam. C'est ce que nous a révélé hier une source proche du département médias de l'instance faîtière du football international. Dès vendredi soir, la FIFA a été destinataire de mails et courriers l'informant des graves déclarations faites par l'arbitre assistant international (algérien) Amine Bitam, qui a gravement mis en cause deux officiels de la Fédération algérienne de football, Mahfoud Kerbadj (président de la Ligue de football professionnel) et Khellil Hamoum (président de la Commission fédérale des arbitres, CFA) les accusant de lui «avoir demandé de faire perdre des équipes». Ces déclarations ont rapidement fait réagir la FIFA, qui fait de la lutte contre la corruption et l'arrangement des matchs un des axes prioritaires de sa politique de protection de l'intégrité de la compétition. Le département médias de la FIFA a consulté tous les articles parus sur cette affaire, samedi et dimanche. La FIFA prend très au sérieux cet épisode qui n'ajoute rien à la gloire du football algérien, empêtré depuis des années dans des scandales de corruption et d'arrangement de résultat. En tant qu'arbitre international, Amine Bitam sera sollicité par la FIFA pour entendre sa version et fournir des explications sur son geste et ses accusations. Cette affaire risque d'être un tsunami qui emportera le football algérien. Pour l'instant, toutes les hypothèses sont ouvertes. Les deux mis en cause ont rapidement réagi aux accusations de l'arbitre Amine Bitam en estant leur accusateur. L'affaire est sur le bureau de la FIFA. Normalement, plus rien ne peut arrêter la machine, pour le salut et le grand bien du football algérien, embourbé dans la corruption.